Le Maroc se trouverait à seulement 14 kilomètres au sud de la côte espagnole, dans le détroit de Gibraltar, et partage des frontières terrestres avec les petites enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta sur sa côte méditerranéenne. Aussi lorsque la route maritime reliant la Libye à l’Italie avait été sérieusement obstruée par les équipages des garde-côtes libyens dans le cadre d’un accord avec l’Union européenne, le Maroc était devenu un important point de départ pour les migrants africains qui tentent d’atteindre l’Europe. Ce vendredi et samedi encore, deux embarcations de migrants coulaient.
Plusieurs migrants morts noyés
Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés et les garde-côtes en Libye, ce serait 7 corps de migrants qui auraient été repêchés aux larges des côtes marocaines ce samedi ; alors que vendredi déjà, un bateau transportant au moins 50 migrants, avait chaviré dans la mer Méditerranée au large de Misrata, dans l’ouest libyen.
Un nouveau drame depuis celui de août dernier, alors qu’ environ 40 personnes mourraient noyées après le naufrage de leur bateau au large de la ville côtière de Khoms en Libye, à environ 100 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli. Lui-même ayant eu lieu quelques semaines à peine, après la disparition de 150 personnes en Méditerranée cette année.
Selon les autorités marocaines, et malgré le fait qu’elles aient empêché 57 000 migrants d’entrer illégalement en Espagne entre le 1er janvier et le 1er septembre, les passages en force se poursuivaient au mépris de toutes les règles de sécurité pour des voyages en haute mer. Canots pneumatiques, embarcations précaires, rien ne semblait rebuter les migrants dans leur volonté de gagner à tous prix l’Europe.
Plus de 100 Migrants disparus en Méditerranée : Le récit de deux rescapés
Toujours selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, les naufrages de ce week-end porteraient à plus de 900 le nombre estimé de personnes décédées en 2019 dans la dangereuse traversée maritime vers l’Europe. Aussi, l’institution aurait-elle appelé l’Union Européenne à faire lever les restrictions imposées aux organisations non gouvernementales pour les opérations de recherche et de sauvetage en mer.
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