Décédé aujourd’hui, à l’âge de 86 ans, Jacques Chirac récolte les louanges de dizaines de politiques, que ce soit en France, ou à l’étranger. Et pour cause, l’ancien président français a longtemps été reconnu et loué pour ses bonnes gestions en matière de politique internationale. Ne laissant personne de côté, ce dernier a d’ailleurs toujours vu l’Afrique d’un très bon œil.
« J’aime l’Afrique, ses territoires, ses peuples et ses cultures. Je mesure ses besoins, je comprends ses aspirations » affirmait-il notamment à l’occasion d’un sommet franco-africain tenu à Cannes, au mois de février 2007. À cette époque, celui qui était encore à l’Élysée, se posait de nombreuses questions sur la place faite à l’Afrique au sein de la globalisation, reconnaissant d’ailleurs le rôle que devait jouer la communauté internationale afin de soutenir le continent.
France : L’ancien président Jacques Chirac s’est éteint à 86 ans
Chirac, un amoureux de l’Afrique
Sa préoccupation première ? Que l’Afrique soit une nouvelle fois mise au ban, qu’elle soit une nouvelle fois abandonnée, « une nouvelle fois, être mise au pillage, laissée pour compte de la prospérité et isolée dans ses difficultés ». Un discours qui, ce jour-là, touche énormément de monde. D’ailleurs, de nombreux chefs d’État sont venus le saluer afin de le remercier d’avoir, durant sa présidence, été l’un de leurs plus fidèles soutiens. Toutefois, même au moment de sa retraite, Chirac a toujours gardé un œil sur le continent.
Chirac reconnait les pillages de la France
Pour preuve, cet entretien réalisé après son retrait du monde politique. Interrogé, il affirmait alors que la France avait pillé une partie des richesses du continent africain. Allant plus loin, il demandera alors que ce qui a été pris, soit rapidement rendu. « Il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. » Une relation forte, symbolisée par la taxe Chirac sur les billets d’avion, visant à être reversée à différents organismes luttant contre le sida ou la tuberculose. Une relation qui allait également dans l’autre sens, l’Afrique soutenant très largement l’offensive du président français, contre la guerre en Irak. Nous étions alors, en 2003.
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