Avant son évacuation sanitaire vers la Tunisie en juin dernier, Modeste Toboula était-il un prisonnier comme les autres ? Pour la présidente du comité de soutien aux détenus et exilés politiques du Bénin, la réponse est Non ! Mme Françoise Sossou Holonou pense même que l’ancien préfet du Littoral « n’a jamais été prisonnier ».
« Du deux poids deux mesures »
L’invitée de la radio Soleil FM, dénonce le traitement de faveur accordé à l’ex patron de la préfecture de Cotonou. A l’en croire, Modeste Toboula avait un poste téléviseur dans sa cellule à Akpro-Missérété. Ses effets personnels ont même été dégagés de sa cellule la veille de son évacuation. Ce n’est que le lendemain qu’on apprend qu’il est malade et qu’il doit être conduit à l’extérieur pour se faire soigner, informe Mme Holonou, qui crie à l’injustice. C’est « du deux poids deux mesures » dénonce-t-elle.
Plus de 106 détenus politiques au Bénin
La présidente du comité de soutien aux détenus et exilés politiques du Bénin assimile le cas Toboula à celui de Mohamed Atao Hinnouho. Depuis l’évacuation sanitaire de ce dernier, elle estime qu’il y a un « silence radio ». La syndicaliste se défend d’ailleurs d’assimiler ses deux individus à des prisonniers politiques; une classe dont l’effectif grossit.Pour Mme Holonou,ils sont plus de 106 actuellement au Bénin. Des efforts sont aussi faits pour recenser le nombre d’exilés politiques, informe-t-elle.
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