La commission, ‘’Janneh’’ parce que présidée par Surahata Semega Janneh, un juriste éminent, avait été mise en place en 2017, pour enquêter sur les opérations financières de l’ancien président Yahya Jammeh et de ses collaborateurs. Ce vendredi, Le ministre gambien de la Justice, Abubacarr Tambadou, donnait au cours d’une conférence de presse, un compte rendu succinct des travaux de la commission.
300 millions de dollars de fonds détournés
Ce serait un résumé de 93 pages du rapport final, lui de 1600 pages, qu’aurait livré ce vendredi, à la presse le procureur général et ministre de la Justice, sur les travaux de la commission ‘’Janneh’’. Un rapport qui aurait mis à nu, un massif détournement des biens publics au cours de ses 22 années de pouvoir, par le président Yaya Jammeh et bon nombres de ses proches collaborateurs.
Selon la commission ‘’Janneh’’ les enquêtes auraient permis de découvrir de nombreux comptes bancaires appartenant à l’ancien président et ses associés, affiliés à des comptes de sociétés telles que Kanilai Family Farm et Kanilai Investment Group créés à la Banque centrale et d’autres banques commerciales. Des comptes qui auraient permis des détournements de plus de 300 millions USD, en ce qui concernait la seule personne du président Jammeh. « Pour Jammeh seul, plus de 304 millions en dollars(…) correspondant aux dépenses couvrant le loyer d’hôtels, des dépenses personnels, le paiement de commissaires et autres fonctionnaires… » aurait déclaré en substance le ministre de la justice.
Mais selon , un collectif de journaliste , OCCRP, le montant des détournements personnels de Jammeh excèderait les 975 millions USD. Jammeh ayant dépensé une partie de l’argent détourné dans son palais à Kanilai, où il disposerait de sa propre mosquée privée, d’un camp personnel d’entraînement e soldats à la guerre dans la jungle, et d’un parc animalier contenant chameaux, hyènes, zèbres et autres animaux exotiques alors que le pays , disposerait à ce moment-là de soins de santé médiocres, « très peu de services de base et moins de 1 000 km de routes pavées » .
Selon la Banque mondiale, la dette extérieure de la Gambie à la fin de 2017 s’élevait à 489 millions de dollars, soit presque autant que le montant détourné par Jammeh et ses associés.
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