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Afrique du sud : le premier chef noir du parti d’opposition démissionne sur fond de tensions raciales

Mmusi Maimane aura été élu en 2015, chef de l’Alliance démocratique (AD) faisant de lui le premier Noir à la tête du parti leader fédéral de l’opposition officielle sud-africaine. Ayant été tour à tour, vice-président fédéral du AD, porte-parole national du AD et chef du Caucus au conseil municipal de la ville de Johannesburg, le jeune noir issu des ghettos était un symbole. Un voyage qui n’aura duré que quatre années, puisque ce mercredi, Mmusi Maimane donnait sa démission.

« Je présente aujourd’hui ma démission en tant que chef de l’Alliance démocratique »

L’Alliance Démocratique issu du Parti Progressiste anti-apartheid crée en 1959, tirerait l’essentiel de sa puissance électorale des « Blancs », Afrikaans, et populations anglophones à plus de 80%. Aussi l’élection de Mmusi Maimane, noir et issu des « townships » en 2015, fut-il un évènement. Pour le jeune leader de 39 ans, la direction d’un tel Parti était un défi. Mais Mmusi Maimane disait avoir pour le Parti une vision, « créer une organisation sud-africaine forte, diversifiée et authentique, qui pourrait retirer l’ANC du gouvernement national et travailler dur pour libérer la majorité des Sud-Africains des chaînes de la pauvreté, de l’indignité et du désespoir ».

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Mais ce mercredi, le jeune Leader après quatre années, donnait sa démission, reconnaissant avoir échoué dans sa volonté d’imprimer une dynamique nouvelle au parti. «Nous sommes arrivés à la conclusion que, malgré tous nos efforts, la AD n’est peut-être pas la meilleure locomotive pour faire avancer la vision d’une Afrique du Sud unie », déclarait-il au cours de son discours de démission devant le Haut Conseil du Parti.

Une démission pour raison de sécurité

Cependant, la démission du jeune leader aurait une composante plus personnelle. Au cours de son allocution, le jeune président sortant aurait révélé qu’il était la cible d’une faction résistante interne au sein du parti qui n’aurait d’autre objectifs que de le voir échouer, « il est devenu assez clair pour moi qu’il existe un groupe au sein de la DA qui ne me comprend pas et ne partage pas cette vision pour le parti et la direction qu’il prenait ».

Et que cette opposition serait allée jusqu’à mener, dans l’unique but de détruire son « intégrité »  et son « nom », une campagne de diffamation qui aurait fait la une d’un hebdomadaire afrikaans. Mais révélait Mmusi Maimane, « Ce comportement lâche a mis ma femme et mes deux jeunes enfants en grand danger, car des images de notre maison ont été publiées dans les médias ».

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