Le Niger est le théâtre d’une rencontre qui fera date dans l’histoire des démocraties africaines. Des personnalités politiques africaines sont actuellement rassemblées dans ce pays d’Afrique de l’ouest dans le cadre d’une Conférence internationale sur le constitutionnalisme et la Consolidation de la Démocratie en Afrique. Plusieurs anciens présidents africains et de nombreux constitutionnalistes du continent sont rassemblés à Niamey pour dire leur opposition à un troisième mandat en Afrique.
Les anciens présidents du Bénin Nicéphore Soglo, du Niger Mahamane Ousmane, du Nigeria Goodluck Jonathan et du Liberia Ellen Johnson Searlef sont invités à se prononcer sur l’opportunité d’un troisième mandat sur le continent. Le moins qu’on puisse dire est que toutes ces personnalités sont unanimes sur le « Non » à un troisième mandat en Afrique.
Halte aux modifications de constitution en Afrique
Le but visé par le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Koffi Annan est de mettre fin à la manie des chefs d’états africains de modifier leur Constitution pour s’éterniser au pouvoir. Cela s’est déjà vu sur le continent où plusieurs présidents ont fait modifier la Constitution de leur pays pour prétendre à un troisième mandat. Et les velléités existent de façon récurrente là où cela n’a pas encore été fait. Le président du Niger révèle que 35 pays africains ont encore des limitations de mandats, 12 pays n’en ont pas, 6 pays l’ont aboli et 2 pays l’ont modifié à la convenance de leurs dirigeants.
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Issifou Mahamadou dit non à un troisième mandat
Le président Issifou Mahamadou qui est l’hôte de cette rencontre a d’ores et déjà fait savoir son intention de ne pas briguer un troisième mandat au terme de l’actuel qui vient à terme en 2021. « Je respecterai scrupuleusement les dispositions de la République du Niger. Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu, ce sera une première dans notre pays depuis son accession à l’indépendance » a affirmé celui-ci. Car d’après lui, « le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité ». Plusieurs pays africains sont concernés par ces dispositions constitutionnelles souvent objet de polémiques.
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