,

Al-Baghdadi : après sa mort Daesh sur les traces d’Al-Qaeda

Ce weekend, le président américain a confirmé la mort d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de Daesh et autoproclamé Calife. Une intervention des forces spéciales américaines couronnée de succès, qui a poussé le président Trump à se féliciter du rayonnement de son armée. « Le monde est maintenant bien plus sûr », a-t-il ainsi lancé au cours d’un long temps presse.

Affirmant que le leader de Daesh était « mort comme un chien », ce dernier semble être persuadé que l’État islamique est désormais vaincu. Balayé par la coalition qu’il a pu former avec les Kurdes, Daesh ne dispose plus de chef à proprement parler même s’il apparaît clair qu’un homme prendra la suite d’al-Baghdadi. Cependant, pour certains experts, cette mort, si elle est un vrai coup dur pour l’organisation, ne signifie en rien sa fin.

Publicité

Un coup dur porté à Daesh

Les cellules dormantes vont devoir prendre leur mal en patience et attendre de nouvelles instructions. Comme l’estime Hicham al-Hachémi, chercher spécialisé dans les mouvements djihadistes dans la région de Bagdad, en Irak, « Le plus probable est que la mort d’al-Baghdadi crée un moment de silence et une pause dans les attaques terroristes, comme cela avait été le cas après l’assassinat d’Abou Omar al-Bagdadi », l’ancien leader du groupe terroriste Al-Qaïda. Aujourd’hui, cette perte revêt donc plus du symbole, les combattants de Daesh étant surentraînés et prêts à tout.

L’EI n’est pas encore mort

« Baghdadi était l’incarnation d’une idéologie, mais sa disparition physique ne l’entache en rien. Elle ne va donc pas mourir avec lui, mais continuer de vivre. » estime pour sa part, Amélie M. Chelly. Un constat partagé par certains leaders politiques, comme Boris Johnson, qui a appelé à ne pas s’arrêter là et à continuer la lutte. Même son de cloche pour Emmanuel Macron qui, s’il a salué le coup dur porté à Daesh, a qualifié cette annonce comme étant une simple « étape ». Finalement, pour beaucoup, l’État islamique est en train de vivre un destin à la Al-Qaïda en 2011, lors de la mort d’Oussama Ben Laden à la nuance près qu’en perdant ses territoires, Daesh n’est pas mort comme son organisation terroriste sœur. Les multiples défaites ont été considérées comme une mise à l’épreuve.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité