Elle avait trouvé l’ingénieuse idée de se faire passer pour la fille du président algérien déchu, Abdelaziz Bouteflika. Une enfant ‘’officieuse’’ mais, cette ‘’filiation’’ avait suffi pour lui ouvrir les portes, à elle et à ses filles, d’une influence et d’un confort matériel non négligeable. On l’appelle ‘’Madame maya’’ et un tribunal algérien vient de la condamner à 18 mois de prison pour faux et usage de faux.
Une affaire d’état ?
‘’Madame Maya’’ avait donc pignon sur rue, résidence privée, escorte policière et son entrée, selon un média algérien, « dans les bureaux de tous les walis (préfets) du pays lorsqu’elle avait besoin de résoudre des problèmes bureaucratiques pour ses affaires». Mais à la chute du « père », le président Bouteflika, en avril dernier, c’était tout un régime qui s’effondrait et avec lui des personnes qui ont profité des deux décennies de règne du vieil homme.
Algérie : Lourde condamnation pour le frère de l”ex-Président Boutéflika
C’est donc un tribunal de Cheraga, une commune située dans la banlieue ouest d’Alger, qui a condamné la ‘’fille’’ et les deux ‘’petites filles ‘’ présumées de l’ancien président à 1 an et demi de prison pour faux et usage de faux. Seulement, l’instruction aurait également montré que, si ‘’Madame Maya’’ avait tant prospéré dans ses affaires ce serait parce qu’elle aurait bénéficié de soutiens dans les plus hautes sphères de l’état, avec pour ‘’parrain’’ l’ex-secrétaire particulier d’Abdelaziz Bouteflika, Mohamed Rougab.
Allant jusqu’à appeler ses interlocuteurs depuis le standard de la Présidence. ‘’Madame maya’’ auraient pu, grâce ses relations, amassé ainsi une grande fortune. Les enquêteurs auraient saisi, plusieurs millions de dinars (monnaie algérienne), et « 17 kilogrammes de bijoux en or », lors d’une perquisition chez elle.
Laisser un commentaire