Ce mardi, les autorités judiciaires iraniennes annonçaient l’arrestation d’un anthropologue irano-britannique, Kamil Ahmadi. Pour le porte-parole du pouvoir judiciaire Gholamhossein Esmaili, le scientifique serait un espion à la solde d’un pays étranger. Selon son épouse Shafagh Rahmani, c’était la première fois que l’Iran reconnaissait l’arrestation d’Ahmadi alors qu’il aurait été détenu depuis août.
Une arrestation aux allures de représailles
On ignore encore de quel pays étranger parle la République Islamique. Ce qui est cependant connu, c’est la tension entre l’Iran, les USA et ses alliés. La crise saoudienne est passée par là. Des installations pétrolières du royaume ont été attaquées et détruites par les rebelles Houthis du Yemen. Mais l’Arabie Saoudite et les USA ont accusé l’Iran d’être derrière ces attaques. Ce qui a donné lieu à de violentes reparties entre l’Oncle sam et Téhéran, faisant craindre une escalade. Mais le prince héritier MBS avait décidé de calmer le jeu et de rechercher une solution politique à la crise.
Mais l’Iran, désormais ‘’sur les dents’’ serait devenu extrêmement chatouilleux sur les questions sécuritaires et de renseignements. Ce serait dans cette atmosphère, que selon un organisation des droits de l’homme en Iran , que l’anthropologue irano-britannique Kamil Ahmadi, aurait été arrêté pour des soupçons d’espionnage au profit d’une nation étrangère. Mais contrairement à l’annonce du porte-parole du pouvoir judiciaire, qui laisserait croire à une arrestation récente, le scientifique aurait été arrêté à Téhéran depuis le 11 août 2019.
Iran : une personne condamnée à mort pour espionnage au profit des USA
Le Chercheur indépendant, se serait spécialisé dans les questions de société, notamment le mariage précoce et les mutilations génitales féminines (MGF). Kamil Ahmadi figurerait parmi plusieurs citoyens à double nationalité actuellement emprisonnés en Iran ayant des liens avec « des puissances étrangères»; notamment l’Américain Xiyue Wang, l’Américaine Suédoise-Iranienne Ahmadreza Djalali, l’Américaine franco-iranienne Fariba Adelkhah et l’Australienne Kylie Moore-Gilbert.
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