Brésil : après Brigitte Macron, Greta Thunberg nouvelle cible des autorités

Au Brésil, Greta Thunberg a pris la place de Brigitte Macron en tant que cible numéro une du gouvernement. La première dame française, humiliée par le président Bolsonaro et ses paires, qui ont moqué son âge et son apparence avait d’ailleurs été très touchée par ces attaques mais plus encore par le soutien que les Brésiliens ont manifesté à son encontre.

En sera-t-il de même pour la jeune activiste suédoise ? Attaquée par le ministre des Affaires étrangères brésilien, Ernesto Araujo, sur ses idées et sa façon d’agir, la jeune adolescente a été vivement critiquée. « Cette Greta Thunberg, le jour même où elle s’est exprimée aux États-Unis, j’ai reçu la photo d’une adolescente au Venezuela qui a 14 ans et ne pèse que 14 kilos. » a-t-il ainsi lancé, ajoutant que la jeune Suédoise elle, était bien nourrie. Un message à double tranchant puisque le ministre en a également profité pour attaquer l’ONU qui ne fait rien pour le Venezuela.

L’exécutif brésilien moque Greta Thunberg

C’est alors qu’Ernesto Araujo reprendra la formule de Greta Thunberg, demandant « How dare you ? » (comment osez-vous). Une phrase utilisée par la jeune fille afin de dénoncer l’inaction des politiques face au réchauffement climatique. Selon le ministre brésilien, cette obsession de dénoncer l’inaction tourne d’ailleurs, à ce qu’il appelle l’idéologie du climatisme. « Le changement climatique devrait être étudié de façon sereine, rationnelle, mais a été pris en otage par une idéologie » a-t-il ainsi ajouté.

Cette sortie, le chef de la diplomatie brésilienne l’a effectué à l’occasion de la CPAC, la Conférence de l’action politique conservatrice (CPAC). Si cette rencontre a d’habitude lieu du côté de Washington, c’est bien du côté du Brésil que cette édition s’est tenue, alors que plusieurs milliers de participants s’y sont rendus. L’idée de cette rencontre est de solidifier la base dure des mouvements conservateurs et de faire en sorte que les représentants de ces mouvements, qu’ils soient politiques ou non, se rencontrent et échangent.