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Burundi : la femme de Nkurunziza chante l’infertilité pour éduquer

Denise Nkurunziza (IMAGE VIA RUGALI)

« Les femmes ne sont pas créées juste pour être appelées mères. Elles sont capables de beaucoup plus ». Ces paroles sont le chœur de la première chanson profane de Mme Denise Nkurunziza, femme de Mr Pierre Nkurunziza, président du Burundi. La Première dame du Burundi était connue comme membre d’une chorale d’église et a même été ordonnée Pasteur. Elle a désormais franchi le pas pour devenir artiste profane en dévoilant sur Whatsapp la vidéoclip de son premier morceau profane.

Le titre du morceau est Umukenyezi Arengeye Arengeye Kuvyara Gusa (A Woman is More than Just Giving Birth, comprenez, le rôle de la femme ne se limite pas à l’acte d’accoucher). La vidéo s’ouvre sur un homme qui revient dans son logis retrouver sa femme. Celle-ci l’accueille toute heureuse et l’invite à manger. Mais ce dernier se fait agressif et crache sur sa femme en la houspillant : « Tu n’es d’aucune utilité dans cette maison » , dit-il. « Ton ventre est toujours plein de haricots, alors que celui des autres femmes est rempli de bébés ». C’est à ce moment qu’intervient la Première dame.

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Une sensibilisation aux couples victimes d’infertilité

Mme Nkurunziza apparait auprès du couple sans enfant pour leur expliquer que l’infertilité ne dépend pas que de la femme. Elle peut être liée à la santé de l’homme au même titre que la femme. Seule une visite chez le médecin permet de savoir qui en est responsable. Commence ensuite la chanson avec des danseuses et d’autres musiciens où la chanteuse sensibilise les couples victimes de cette situation à ne pas désespérer.

Une chanson féministe

Le but de la première dame est de faire l’apologie de l’infertilité dans le couple, mais surtout d’expliquer aux hommes que cela ne doit pas être considéré automatiquement comme une maladie des femmes. Le message est très fort et tombe fort bien à propos dans une société burundaise et africaine majoritairement patriarcale où la femme est toujours considérée comme la responsable dans les cas d’infertilité conjugale. Le thème devrait plaire aux organisations féministes qui luttent contre les violences faites aux femmes sous toutes les formes.

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