Actuellement à Paris, Carole Ghosn, épouse de l’ancien patron de l’alliance franco-japonaise Renault-Nissan, a décidé d’appeler à l’aide. Interrogée par les journalistes du JDD, cette dernière estime que son mari est abandonné par l’Etat. Arrêté en novembre 2018 et après 130 jours en prison, ce dernier a été libéré puis placé en résidence surveillée du côté de Tokyo.
Son procès lui, devrait débuter au mois d’avril prochain. Pour le moment, ce dernier travaille d’ailleurs sa défense, bien aidé par son épouse qui, si elle n’a pas le droit de le voir, s’organise elle aussi de son côté. Devenue sa voix, celle qui craint que son mari se fasse arrêter à la moindre de ses déclarations tente donc d’alerter sur la dangerosité de la situation. Selon ses dires, le procès est déjà acté et Carlos Ghosn ne devrait pas avoir le droit à une justice équitable, neutre.
Carole Ghosn passe à l’offensive
En effet, ce dernier n’a toujours pas reçu l’intégralité du dossier. Le temps passe et ses avocats n’auront pas forcément le temps de tout travailler dans les meilleures des conditions. Autre point de questionnement, le rôle joué par Hiroto Saikawa, ancien numéro deux de l’alliance et CEO de Nissan. En effet, le clan Gohsn a tenté de savoir si ce dernier avait passé un accord avec la justice nippone et effectué un plea bargaining, à savoir une immunité totale en échange d’aveux. Pour le moment, personne n’a souhaité répondre à ces questions.
Macron tacle, les élus appelés
Enfin, cette dernière a tenu à mettre en lumière l’absence de l’Élysée. Malgré des appels lancés à Emmanuel Macron, cette dernière n’a reçu aucun retour. « Je croyais que la France était un pays qui défendait la présomption d’innocence. » a-t-elle ajouté, estimant que Paris faisait exprès d’oublier ce qu’avait fait Ghosn pour l’industrie française. Aujourd’hui, plus que le président, c’est vers les députés, les sénateurs et les chefs d’entreprise que l’épouse de l’ancien magnat de l’immobilier se tourne. « Au Japon, c’est comme en Chine ou en Russie : 99,5% des accusés sont condamnés ! » affirme-t-elle, estimant que malgré sa stature internationale, le Japon risquait d’infliger à son mari, un camouflet stalinien.
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