Intervention turque en Syrie : l’Iran exprime son opposition

Alors que le président Trump est pointé du doigt par son propre camp et l’opposition pour avoir décidé de retirer une bonne partie des troupes américaines du nord de la Syrie, laissant de fait le champ libre à une offensive turque contre les kurdes, Téhéran a décidé de monter au créneau. Dans un court message, le régime iranien a fait part de sa ferme opposition aux récents événements.

En effet, c’est le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif qui, lundi, a exprimé sa colère. Au cours d’un entretien avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, ce dernier a affirmé que Téhéran était fermement contre une action militaire turque en Syrie. Selon Zarif, il est important de ne pas envenimer la situation déjà très tendue dans la région, affirmant que l’objectif numéro un était d’établir une certaine stabilité et sécurité en Syrie. Une nouvelle offensive contre les kurdes aurait des répercussions désastreuses.

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L’Iran ne souhaite pas d’intervention turque

Des arguments qui n’ont pas vraiment trouvé écho. Si la Turquie a reconnu qu’il était vital de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie, celle-ci n’a en revanche rien dit concernant son opération, qu’elle a simplement qualifié de « temporaire ». Pour rappel, Ankara considère le PKK, milice kurde, comme étant un groupement terroriste. Aujourd’hui, ces derniers ne sont que protégés par la présence américaine au nord de la Syrie. Le départ des troupes annoncé par Trump laisserait ainsi la porte ouverte à une offensive turque, puisqu’Ankara n’aurait plus personne sur son chemin qui défend ses ennemis.

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Trump, désavoué

Cependant, le tollé provoqué par cette décision du président Trump a été tel que la Maison Blanche a, semble-t-il, décidé de faire marche arrière. Lundi dernier, un communiqué de presse a semblé ouvrir la porte à un retour en arrière. Dans tous les cas, le Congrès devrait s’élever contre cette décision. Lindsey Graham, fervent défenseur du président Trump et influent sénateur a d’ores et déjà affirmé qu’il envisageait de déposer un recours afin de bloquer le départ des militaires américains de la région.

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