Italie : de plus en plus d’Ivoiriennes victimes de réseaux criminels

En Europe, le pourcentage de femmes ivoiriennes arrivant sur le continent ne cesse d’augmenter, passant de 8% du total des migrants venant de ce pays, en 2015, à plus de 46% en 2019. Recrutées directement dans leur pays avant d’être exploitées, notamment en Libye ou en Tunisie, ces dernières sont ensuite forcées de fuir.

Un constat révélé par l’ONG, Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans son rapport annuel, OIM explique que les sévices et les maltraitances subies par ces femmes une fois à l’étranger, les obligent à vite continuer leur chemin. Employées en tant que domestiques, souvent en Libye ou en Tunisie, ces dernières font ainsi face à des conditions draconiennes. Violentées, privées de liberté, ces migrantes doivent également vivre dans d’horribles logements, travaillant enfin, un nombre incalculable d’heures.

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Des passeurs qui profitent de certaines faiblesses

L’idée de traverser la Méditerranée apparaît alors comme étant le seul échappatoire. Problème, les coûts engendrés par une traversée sont faramineux et ces femmes sont souvent victimes des passeurs qui vont les faire retomber sous leur coupe. Dans l’illégalité puisque sans papiers, ces dernières sont alors forcées d’avoir recours à un « protecteur » qui saura trouver un moyen de leur offrir des conditions de vie un peu moins difficiles, même si toujours exécrables.

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OIM, face aux demandes

Ces réseaux se développent principalement en Italie, premier pays d’arrivée pour ces migrantes. « Ce phénomène, commencé en Tunisie, se reproduit par l’exploitation en Europe, organisée par des personnes qui se disent prêtes à assumer les coûts de la traversée de la Méditerranée, mais qui vont ensuite exploiter les victimes dès leur arrivée en Italie ou dans d’autres pays de l’Union européenne. » confirme ainsi l’OIM. D’ailleurs, l’ONG serait de plus en plus sollicitée par ces femmes qui souhaitent à tout prix se libérer du joug de leurs bourreaux.

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