Des révélations qui pourraient faire craindre le pire et, potentiellement, relancer les tensions entre la Corée du Nord et le reste du monde. En effet, Pyongyang a confirmé avoir réussi le lancement test de son sous-marin à capacité balistique. Une manière pour elle d’augmenter considérablement son système de défense alors que les négociations entre le gouvernement américain et la Corée du Nord sont sur le point de reprendre.
Qualifié d’acte le plus provocant depuis que le dialogue a repris avec le gouvernement américain, ce lancement d’un sous-marin à capacité balistique marque un tournant. Kim Jong-un en personne a tenu à féliciter ses scientifiques et ingénieurs qui auront travaillé d’arrache-pied afin de mettre en place ce nouvel ouvrage militaire. Baptisé Pukguksong-3, le sous-marin lui, a été testé du côté de Wonsan, à l’est du pays, KCNA l’agence de presse officielle du parti assurant en outre que les tirs observés n’ont eu aucune incidence sur la sécurité des pays aux alentours.
Washington gronde
Du côté Américain, on ne goûte pas vraiment à cette annonce. L’un des porte-parole du gouvernement a invité la Corée du Nord à rester dans les clous et à ne pas sombrer dans la provocation perpétuelle. Même son de cloche du côté de la Corée du Sud et du Japon où les tests de tirs ont été condamnés. Selon le Premier ministre Shinzo Abe, ces tirs violent d’ailleurs les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU, organe que ne reconnaît d’ailleurs par la Corée du Nord.
Une annonce qui pourrait également avoir un impact sur les négociations envisagées avec Washington. Si le départ de John Bolton a été salué par la Corée du Nord et que de nouvelles discussions sont envisagées, Washington souhaite que Pyongyang s’abstienne de provoquer constamment la communauté internationale. Si Trump semble ouvert à la discussion, ce dernier a montré à diverses reprises que sa patience avait certaines limites.
La Corée du Nord développe son arsenal
C’est d’ailleurs à ce titre qu’a été soulignée l’absence de Kim Jong-un à ce test. Le leader communiste ne s’est effectivement pas rendu lui-même aux préparatifs ainsi qu’au test. Selon certains experts, cette décision s’apparente d’ailleurs à une volonté bien précise, à savoir celle de ne pas envenimer la situation. Sa présence aurait pu être perçue comme la provocation de trop et aurait pu contribuer à la fin des négociations alors que la nouvelle table ronde n’a pas encore débuté.
Corée du Nord : Nouvelle démonstration de force après l’annonce de discussion avec Washington
Toujours en développement, l’arsenal nord-coréen n’est donc pas complet. Le missile tiré il y a quelques heures aurait d’ailleurs atteint des 450km de croisière avant de se désintégrer. Selon le ministre sud-coréen de la Défense, Jeong Kyeong-doo, le missile lorsqu’il sera entièrement terminé, pourrait frapper dans un rayon total de 1.300 km. De quoi mettre la pression sur les épaules des acteurs engagés dans les discussions de paix et de dénucléarisation totale de la péninsule.
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