Au lendemain du début des opérations turques en Syrie, le président Erdogan s’est montré très clair. Si l’Europe continuait à insinuer que l’opération en cours n’était autre qu’une invasion ayant pour objectif de liquider la présence de Kurdes à la frontière entre les deux nations, alors la Turquie se réserverait le droit d’ouvrir les portes de l’Europe à pas moins de 3.6 millions de migrants. Une sortie polémique, que l’Union européenne n’a pas franchement apprécié. Donald Tusk, président du Conseil européen n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, affirmant que l’Europe ne cédera certainement pas au chantage d’Ankara.
« Nous n’accepterons jamais que les réfugiés soient utilisés comme armes et pour nous faire chanter » a lancé Tusk, ajoutant que les menaces du président Erdogan étaient, selon ses mots, « hors propos ».
Tusk répond à Erdogan
Selon de nombreux experts repris par Donald Tusk, l’action turque peut mener à une nouvelle catastrophe humanitaire dans la région, mais aussi et surtout, à la résurgence de l’Etat islamique, dont les cellules dormantes se tiennent prêtes à reprendre les armes. « L’opération militaire unilatérale de la Turquie suscite de graves inquiétudes et doit s’arrêter » a-t-il ensuite martelé , estimant que seules la politique et la diplomatie serviront la cause.
Offensive turque en Syrie : Erdogan menace ouvertement l’UE
Trump, très critiqué
La Turquie considère la milice kurde YPG, Unité de protection du peuple, comme étant terroriste. Soucieuse de préserver l’équilibre de ses frontières, Ankara a décidé de lancer une offensive au nord-est de la Syrie voisine afin de repousser les Kurdes le plus loin possible. Ces derniers, qui étaient alors protégés par la présence de l’armée américaine, se sont retrouvés sans rien dès lors que Trump a annoncé le départ de ses troupes. Une décision qui a valu au président américain, des critiques de la part des démocrates et des républicains.
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