La tuerie de la préfecture de police ne pouvait pas laisser indifférente la présidente du Rassemblement National. Marine Le Pen était au-devant de la presse ce lundi peu de temps avant le débat sur l’immigration à la représentation nationale française. Comme à son habitude, la dirigeante du parti d’extrême-droite n’a pas mâché ses mots et a eu la dent dure contre les responsables français de la sécurité.
Jeudi dernier, un employé de la Direction de renseignement de la préfecture de police de Paris avait attaqué ses collègues au couteau dont quatre avaient été tués et un blessé. Le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard avait expliqué que cet employé aurait « adhéré à une vision radicale de l’islam ». Pour Marine Le Pen, cet acte n’a été rendu possible que parce que Mickaël Harpon, Français né en France, avait commencé à fréquenter des mosquées connues pour leurs enseignements radicaux prodigués par des imams salafistes ou islamistes tous des étrangers venus en France.
Appel à la démission de Castaner
La présidente du Rassemblement National a en outre trouvé un responsable tout désigné de cette situation vécue par la France. Le Ministre de l’Intérieur a, selon elle, une large part de responsabilité dans ce drame. Marine Le Pen pense que Christophe Castaner « devrait de lui-même tirer les conséquences de cette tragédie, dont il est politiquement responsable ». Elle réitère donc son appel à la démission pour le ministre de l’Intérieur.
Un État « absent, dramatiquement absent, criminellement absent »
Enfin, Mme Le Pen pointe du doigt la responsabilité de l’Etat dans ces meurtres. Un État qui selon elle est « absent, dramatiquement absent, criminellement absent ». Elle dénonce la politique d’« immigration anarchique, sans conditions, sans critères, sans exigences » et critique une situation de « déni d’État » et de « mensonge d’État ». La politique de l’immigration prônée par le gouvernement est selon elle très mauvaise et « fait le lit de la venue sur notre territoire de gens qui ne sont pas animés de bonnes intentions, fait le lit du communautarisme au sein duquel se développe le fondamentalisme islamiste ».
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