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Offensive en Syrie : La Turquie nie avoir utilisé des armes chimiques

Mercredi dernier, des responsables politiques et militaires kurdes ainsi que des responsables de la santé accusaient les forces turques d’avoir utilisé des armes internationalement illégales lors de son offensive dans la région de Ras Al-Ain, dans le nord-est de la Syrie. Les blessures enregistrées au sein des victimes civiles pouvant faire croire  à des attaques au Napalm. Pour les autorités kurdes une enquête internationale devrait être diligentée à cet effet.

La Turquie ne possède pas d’armes chimiques !

Mercredi dans la soirée, après plusieurs heures d’une offensive en plein territoire syrien, et d’une tentative d‘avancée vers Kobané (Ras Al-Ain), le Dr Manal Mohammed, chef du Conseil de la santé du Rojava, déclarait ; « On craint beaucoup que des armes prohibées soient utilisées à Sari Kani. Les blessures que nous soignons dans les hôpitaux ne sont pas du tout des blessures normales ». Une assertion confirmée le lendemain par un communiqué de l’administration semi-autonome kurde faisant état de « violation flagrante du droit et des traités internationaux ».

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Des accusations tout de suite démenties par Ankara. Ce jeudi, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, en conférence de presse avait tenu à marteler: «La Turquie ne possède aucune arme chimique dans son inventaire, tout le monde le sait».  Des propos qui auraient fait suite à des déclarations du porte-parole du président Ibrahim Kalin stipulant que toutes ces accusations n’étaient qu’allégations de personnes vaincues et frustrées de la « perte de leur position ».

Offensive turque en Syrie : Les victimes civiles se comptent déjà 

Demande d’une enquête internationale

La Turquie depuis le lancement de son opération « Peace Spring » dans le nord-est de la Syrie la semaine dernière, avait concentré son attaque dans les villes de Sari Kani (Ras al-Ain) et de Gire Spi (Tal Abyad). Pourtant et selon l’administration kurde, la Turquie désespérée de n’avoir pu mener à bien  son avancée vers Kobané ; les forces armées syriennes soutenues par Moscou s’étant interposées ; auraient « eu recours aux armes interdites internationalement, comme le phosphore ou le napalm ».

Aussi, le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (SDF) Mustafa Bali, aurait-Il lancé un appel pour une enquête internationale, indiquant que les spécialistes étrangers et les groupes d’aide humanitaire s’étaient retirés du nord de la Syrie, et que les équipes locales sur le terrain manquaient de connaissances précises à cet effet.

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