La journée mondiale de la santé mentale célébrée ce 10 octobre avait pour thème « la prévention du suicide ». Une occasion pour l’Organisation Mondiale de la Santé OMS de publier un rapport sur le nombre de suicides enregistrés dans le monde. Le directeur de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye Ousmane Seck s’est exprimé sur un phénomène peu intégré dans les politiques de santé publique.
Le rapport publié par l’OMS fait état de 800 OOO cas de suicide par an dans le monde dont 915 cas enregistrés au Sénégal. Les formes de suicide les plus fréquents notées pour le Sénégal sont l’intoxication volontaire, la pendaison, le suicide par précipitation dans les puits et le suicide par le train. Le suicide reste donc une réalité dans un pays où les populations ne sont généralement pas préparées pour détecter ses signes précurseurs.
Un système sanitaire limité
Le Sénégal compte peu de structures spécialisées dans la prise en charge de la santé mentale. L’un des rares établissements existants, le Centre National Psychiatrique de Thiaroye qui selon son directeur a accueilli 22 000 patients dont 1 600 hospitalisés est confronté au manque de personnel médical et aussi à des difficultés d’ordre financières. « Il y a aussi le problème de la vétusté des bâtiments » souligne le directeur. Dans un interview daté de 2017, le professeur Mamadou Habib Thiam alerte sur le nombre insuffisant de psychiatre au Sénégal. Il y aurait 28 psychiatres en activité dans le pays, dont 4 hors de Dakar.
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