La reconnaissance du génocide arménien par la Chambre des représentants des Etats-Unis, ne passe pas. En effet, selon le président Erdogan, cette nouvelle n’a aucune valeur à ses yeux, ce dernier ajoutant que la Turquie ne reconnaissait pas cette mesure. Selon le président turc, cette nouvelle serait même une insulte à la nation.
Mardi dernier, la Chambre des représentants des États-Unis a travaillé sur cette question de la reconnaissance du génocide arménien. Avec une majorité écrasante, le texte lui, a été approuvé. Dans les faits, ce dernier vise à valider la volonté de commémorer le génocide, ainsi qu’à empêcher le monde d’associer le gouvernement américain, « à la négation » du génocide. Une grande première à Washington.
La Turquie parle d’un véritable affront
Les faits eux, se sont déroulés au cours de la Première Guerre mondiale. À l’époque, l’Empire Ottoman est un fervent allié de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Au cours de cette guerre, l’armée ottomane s’en est ainsi prise à l’Arménie, dont elle a tué entre 1.2 et 1.5 millions de ses représentants. Un génocide depuis reconnu par une trentaine de nations à travers le monde. Une aberration pour la Turquie qui ne comprend pas comment les historiens ont pu en arriver à une telle conclusion.
Ankara promet une réponse
Selon la version d’Ankara, les massacres ont été réciproques. Guerre civile et famine ont ravagé la région, faisant des milliers de morts, d’un côté comme de l’autre. Soucieux de ne pas laisser l’histoire prendre le pas sur la version officielle, Erdogan n’en démord pas. « Un pays dont l’histoire est entachée par des génocides et l’esclavage n’a ni le droit de nous faire des remarques ni le droit de nous donner des leçons », a-t-il ainsi lancé, lors de son discours face aux députés de son parti.
En guise de réponse, la Turquie a confirmé qu’elle envisageait de travailler sur un texte qui sera présenté au Parlement. Si, à ce jour, il n’existe aucun détail sur la nature de ce document, Erdogan a plusieurs fois appuyé sur la traite des Amérindiens et le passé esclavagiste des États-Unis, qui n’a pris fin que très tard. Une manière pour lui de rendre la pareille aux Américains et surtout de prouver que son gouvernement dispose de ressources susceptibles de faire mal à Washington.
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