Retrait des forces US de Syrie : un « cauchemar stratégique » selon un proche de Trump

L’annonce américaine du retrait des troupes armées du nord-est syrien a provoqué un véritable tollé, que ce soit du côté des républicains, des démocrates ou de la communauté internationale. En effet, le président Trump a été très largement critiqué pour avoir abandonné les Kurdes à leur sort, les laissant à la merci d’une offensive turque qui s’est d’ailleurs produite quelques heures seulement après l’officialisation du retrait américain.

Mitch McConnell, proche soutien du président Trump a d’ailleurs partagé cet avis. S’il a déjà condamné le retrait américain, ce dernier a une nouvelle fois fait parler sa colère. Dans une tribune publiée sur le Washington Post, média détesté par le président en personne, ce dernier estime que le retrait américain est une grave erreur stratégique. « Cela va laisser le peuple américain et son territoire moins en sécurité, enhardir nos ennemis et affaiblir d’importantes alliances » a-t-il prophétisé, estimant que les Kurdes ne pourront tenir faces aux Turques et à l’État islamique.

Mitch McConnell tacle Donald Trump

Selon ses dires, même si le cessez-le-feu venait à être respecté et prolongé indéfiniment, l’action américaine aura coûté un certain crédit au président Trump sur la scène internationale. Pire encore, la campagne américaine, menée contre le terrorisme de masse a tout simplement régressé au moment même où Washington a donné son feu vert à une offensive turque contre les Kurdes. Un discours qui tranche totalement avec ce qu’expliquait Trump mercredi dernier, évoquant une brillante approche stratégique de la gestion du conflit.

Une grave erreur stratégique

Afin de contester cette sortie et prouver son point, McConnell lui, n’hésite pas à faire de nombreux parallèles. Rappelant que Daesh s’est imposé en Irak suite au retrait américain de la région, ce dernier a estimé que le même scénario était à envisager en Syrie et en Afghanistan. « Les guerres de l’Amérique seront « sans fin » seulement si l’Amérique refuse de les gagner » a-t-il ajouté en référence à l’argument du président Trump, selon qui Washington s’engageait dans des guerres inutiles, beaucoup trop longues et beaucoup trop coûteuses.