Les doutes commencent à se concrétiser. En effet, de nombreuses voix ont estimé que l’attaque turque sur les Kurdes allait ouvrir les portes aux forces de l’État islamique. Pour beaucoup, les cellules dormantes de Daesh allaient retrouver un peu d’autonomie et de pouvoir puisque le Kurdes, occupés à lutter contre Ankara, ne pourraient plus contrecarrer les plans des djihadistes.
Aujourd’hui, ces prémonitions commencent à prendre corps. Mercredi dernier, une unité de l’État islamique a attaqué une base Kurde, tout près de la ville de Raqqa, l’ancienne capitale de Daesh. Cette opération aura permis de libérer un certain nombre de femmes musulmanes capturées et emprisonnées au sein des camps de prisonniers. Une information plus tard confirmée par la chaîne Telegram de l’EI.
Des centaines de personnes déjà libérées
Outre cette annonce, un camp d’emprisonnement des combattants de Daesh a récemment été laissé sans surveillance par les Kurdes, ces derniers fuyant les lieux afin de rejoindre le front et les hommes se battant contre l’armée turque.
Résultat, des centaines d’hommes et de femmes ont réussi à s’enfuir d’Aïn Issa. Même son de cloche du côté de Tal Abyad, où trois combattants palestiniens affiliés à l’État islamique, ont réussi à s’enfuir d’un centre de détention récemment conquis par les Turques.
Syrie : cette nouvelle offensive de Daesh qui a de quoi inquiéter
Une politique à assumer
Aujourd’hui, les craintes sont de voir de plus en plus de prisonniers de l’État islamique réussir à s’enfuir et se retrouver, donnant de fait une nouvelle impulsion au groupe de Daesh. Une résurgence annoncée à diverses reprises par les politiques, qui ont estimé que celle-ci n’était autre que la finalité logique des décisions des présidents Trump et Erdogan. À ce jour, près de 12.000 personnes sont encore détenues en Syrie par les forces Kurdes.
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