L’offensive turque du 9 octobre au nord de la Syrie a déjà fait des centaines de morts parmi les kurdes installés dans cette région de la Syrie. Les Américains qui ont permis cette agression de leurs ex-alliés kurdes dans la région en retirant leurs troupes du nord-Syrie se constituent en médiateur pour négocier un cessez-le-feu entre les deux parties. Mais ce cessez-le-feu obtenu par les Américains peine visiblement à s’imposer.
Les Kurdes accusent les Turcs
Selon l’accord de trêve, les deux parties devraient s’entendre sur la création d’un « couloir sous le parrainage des États-Unis ». Mais le commandant kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a déclaré samedi que les Turcs ne jouaient pas à un franc jeu dans le processus. Selon Mazloum Abdi, les Turcs empêcheraient le retrait des combattants de la ville assiégée de Ras al-Aïn, ainsi que l’évacuation des blessés et des civils. Ce que démentent foncièrement les Turcs.
La Turquie dément et menace
La Turquie a nié faire obstruction au départ des kurdes de la ville majoritairement arabe de Ras al-Aïn. Les Turcs ont récusé ces accusations en parlant de « fausses informations pour saboter l’accord turco-américain ». Pour se justifier, l’armée turque a donné aux Américains tous les détails pour faciliter le plan de retrait des kurdes et a demandé aux Américains de faire pression sur les kurdes afin que le retrait ait lieu sans incident.
Néanmoins la Turquie est toujours aussi menaçante dans sa proposition de retrait. Le président turc est toujours aussi belliqueux dans ses propos : « Dès que le délai de 120 heures expire, nous reprendrons là où nous nous étions arrêtés et continuerons à écraser les têtes des terroristes », a-t-il déclaré dans un discours, en parlant des forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).
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La Turquie veut sa zone de sécurité
Les deux parties s’accusent donc mutuellement de ne pas respecter la trêve. Le président turc veut cependant sécuriser sa frontière avec la Syrie et prévoit dans l’immédiat la création d’une zone de sécurité au niveau de sa frontière avec la Syrie. Il est donc prévu dans l’accord de trêve la création d’une zone de sécurité de 32 km de profondeur à court terme qui à long pourrait dépasser les 400 km de profondeur pour prévenir la menace terroriste.
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