Viande rouge et cancer : cacophonie dans le milieu scientifique

santé, medecine
Photo unsplash

La viande rouge, finalement pas si dangereuse que ça pour notre santé ? Depuis des années, les scientifiques s’accordent à dire qu’il faut drastiquement réduire notre consommation de viande rouge et de charcuterie, si nous souhaitons prévenir certaines maladies comme le cancer. Toutefois, un récent réexamen des données tend à prouver le contraire.

En effet, selon certains chercheurs indépendants, le risque de déclencher certaines maladies en mangeant trop de viande rouge est relativement faible. Une affirmation dévoilée par la revue Annals of Internal Medicine de l’American College of Physicians, qui a provoqué un petit séisme au sein de la communauté scientifique. Plus incroyable encore, alors que de nombreuses voix allaient dans le même sens, les chercheurs ayant à nouveau étudié les effets de la viande rouge sur notre organisme nous invitant à continuer à en manger autant que ce qu’il peut se faire actuellement, soit 3 à 4 portions par semaine environ.

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Une étude qui fait réagir la communauté scientifique

Dans les faits, moins de trois portions de viande rouge par semaine réduiraient la possibilité de cancer de sept morts pour mille personnes, un effet trop modeste pour ces scientifiques qui estiment que l’impact est bien trop faible pour qu’il soit appliqué au grand public. En ce qui concerne la charcuterie cette fois-ci , et son impact sur le cœur, les résultats obtenus n’ont pas du tout convaincu les chercheurs qui ont estimé que l’impact d’une réduction de consommation serait « très faible » sur notre corps. « Il y a de très faibles réductions de risque pour le cancer, les maladies du coeur et le diabète, et en outre, les preuves sont incertaines« , résume d’ailleurs assez bien Bradley Johnston, professeur associé d’épidémiologie à l’université Dalhousie au Canada, et directeur du groupe NutriRECS.

Dépoussiérer le domaine des recommandations nutritionnelles

Afin d’expliquer leur démarche et les résultats jugés révolutionnaires, ce dernier a confirmé que ses équipes cherchaient à dépoussiérer le domaine des recommandations nutritionnelles, qu’il juge désuet, vieille école. En effet, les analyses se basent sur des résultats qui datent de plusieurs années déjà. Les nouvelles technologies permettent désormais d’en apprendre un peu plus sur la réelle portée de tel ou tel aliment et pourraient bien changer en profondeur la façon dont nous consommons. « Nous livrons aux gens notre meilleure estimation de la vérité, qui est incertaine. Selon leurs propres préférences, ils peuvent décider de réduire ou d’éliminer » la viande rouge et la charcuterie même si cette règle risque de rapidement s’adapter à tout le reste.

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