Qui a ébruité la mesure prise contre le chef de la délégation européenne au Bénin ? Ce qui est sûr, ce n’est pas le ministère béninois des affaires étrangères. C’est du moins ce qu’a martelé il y a quelques heures, le chef de la diplomatie béninoise Aurélien Agbénonci, sur une chaîne de radio allemande.
Selon les dires du ministre, son ministère n’a pas communiqué sur ce qu’on reproche au diplomate allemand par respect pour lui, l’Union européenne et l’Allemagne, dont il est un des citoyens. M Agbénonci dit ignorer les sources qui ont rendu publique l’information. Il a par ailleurs fait savoir que le chef de la délégation européenne au Bénin n’a pas été expulsé.
Le gouvernement lui a retiré son agrément et renouvelé son attachement à la coopération avec l’union européenne. Il assure que la nationalité de M Nette n’a rien à voir avec cette décision. Le Bénin a d’excellentes relations avec l’Allemagne et l’Union européenne et le pays tient à les préserver, a-t-il indiqué.
Une première au Bénin mais pas en Afrique
Notons que c’est la toute première fois que le Bénin retire son agrément à un diplomate du vieux continent. Mais ce n’est pas une première en Afrique. La République démocratique du Congo avait déjà expulsé un diplomate belge du nom de Bart Ouvry en décembre 2018. Il a été déclaré persona non grata à la veille des élections générales dans le pays.
Expulsion de Oliver Nette du Bénin: Une décision qui étonne l’UE selon une porte-parole
Plus près de nous, au Togo, un représentant de l’Union européenne avait échappé belle à une expulsion en 2005. A l’époque Gilles Desesquelles avait commis « un crime de lèse majesté ». Celui d’informer sa hiérarchie des conditions controversées de l’élection de l’actuel président du pays Faure Gnassingbé.
Aujourd’hui, il s’en souvient encore et lâche quelques mots sur le sort d’Oliver Nette. De l’avis du français, la décision prise par le Bénin est brutale et sans consultation préalable. Elle est contraire aux usages diplomatiques en vigueur, estime-t-il.
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