En visite à Bangui, le directeur Afrique du Quai d’Orsay a participé mardi dernier à une réunion relativement importante pour redéfinir et rappeler le rôle de la France en Centrafrique. Une relation qui, traditionnellement, s’est toujours bien déroulée, même si les derniers mois, la coopération entre les deux nations a connu quelques soubresauts.
Trois heures durant, les deux parties ont ainsi eu l’occasion de discuter de divers sujets, évoquant tour à tour les questions liées à la sécurité, la situation humanitaire ou la bonne gouvernance. L’idée était alors de remettre à plat les relations entre les deux pays, tendues depuis plusieurs mois à cause notamment de la présence russe sur le territoire que le gouvernement français voit d’un très mauvais œil.
Il y a quelques mois, le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’en était d’ailleurs ému auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov, invitant le Kremlin à laisser le président Touadéra à tenir et mettre en place ses engagements constitutionnels.
La France, soucieuse de son rôle en Centrafrique
Face à la menace russe et à la possibilité de perdre en influence sur le territoire, la France a donc décidé de répliquer et de s’impliquer le plus possible en Centrafrique. Un échange salué par Sylvie Baïpo-Temon, ministre centrafricaine des affaires étrangères, qui a souligné le caractère inédit de cette démarche.
De quoi lancer une nouvelle dynamique dans les relations entre les deux nations, symbolisées par ailleurs, par la rencontre entre les chefs d’État des deux nations, le 5 septembre dernier. Une manière de normaliser la politique commune d’autant que ce type de rencontre est amené à se réitérer tous les ans.
Une rencontre amenée à se répéter
Une idée à laquelle Rémi Maréchaux directeur Afrique du Quai d’Orsay adhère totalement. Selon ses dires, les relations entre la France et la Centrafrique viennent de connaître une subite avancée.
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Après un inventaire réalisé, des nouvelles questions ont été soulevées, notamment en ce qui concerne l’éducation supérieur ainsi que les besoins nationaux en matière de renforcement de la sécurité. Enfin, il convient de noter que le montant de l’aide allouée par la France à la Centrafrique est en hausse de 130 millions d’euros, en comparaison à 2019.
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