Le juge Michael Simon a suspendu le samedi dernier la proclamation relative au refus aux candidats à l’immigration d’entrer sur le territoire américain s’ils ne sont détenteurs d’une assurance maladie. Cette décision a été prise suite au procès qui a été intenté par certains Américains et une Organisation Non Gouvernementale. Elle est intervenue à quelques heures de l’entrée en vigueur de la proclamation signée par Donald Trump au début du mois d’octobre dernier.
« Préjudice irréparable… »
Le juge a en effet donné plusieurs raisons pour justifier la décision qu’il a prise. Selon l’homme de droit, la mesure prise par l’administration Trump aurait d’énormes conséquences sur la famille des candidats à l’immigration. « Faire face à un risque probable d’être séparé des membres de leur famille et à l’obtention d’un visa auquel les membres de la famille auraient autrement droit est un préjudice irréparable » a fait remarquer le juge nommé par le président Obama à la magistrature fédérale. Le juge a également fait remarquer que les modalités qui ont été définies par le président américain pour obtenir l’assurance maladie sont assez dures et presque irréalisables.
Selon la mesure de Trump, les migrants doivent être couverts par une assurance maladie dans les 30 jours qui suivent leur arrivée sur le sol américain. Ils doivent disposer aussi de ressources suffisantes pour leur prise en charge médicale en cas de maladie. Les personnes éligibles au statut de réfugié ou à l’asile ne sont toutefois pas concernées par la proclamation publiée par la Maison Blanche en octobre dernier.
«Alors que notre système de santé est aux prises avec les défis que posent les soins non indemnisés, le gouvernement américain aggrave le problème en accueillant des milliers d’étrangers qui n’ont pas démontré qu’ils étaient capables de payer leurs soins médicaux» avait notamment insisté Donald Trump dans la proclamation qui était censée entrer en vigueur le 3 novembre.
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