Emmanuel Macron : Jair Bolsonaro ne lâche pas l’affaire et fait un aveu grave

Le président brésilien Jair Bolsonaro a semblé reconnaître sa part de responsabilité dans les incendies monstrueux qui ont ravagé l’Amazonie cette année. De passage à Riyad en Arabie Saoudite, le président brésilien est revenu sur ce phénomène cyclique en Amazonie et a tenu des propos qui sonne comme un aveu de culpabilité tout en faisant une allusion à peine voilée à ses récents déboires avec le chef de l’Etat français Emmanuel Macron

Jair Bolsonaro s’est exprimé à la tribune d’un forum des investisseurs à Riyad. Après avoir évoqué les attaques dont il aurait été victime de la part d’un chef de l’Etat européen (allusion faite à Macron), il a trouvé le coupable parfait des incendies en Amazonie. « Les problèmes qui surviennent année après année incombent à une partie des autochtones qui brûlent puis détruisent partiellement leur propriété pour planter à des fins de survie », estime Bolsonaro.

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J’ai alimenté ce phénomène

Le président brésilien a ensuite fait une sorte de mea culpa qui fera polémique. Un aveu des plus surprenants de l’homme qui a toujours banalisé l’ampleur des incendies de cette saison. « J’ai alimenté ce phénomène précisément parce que je ne me reconnais pas dans les politiques antérieures à l’égard de l’Amazonie. » a reconnu Bolsonaro. Notons que Bolsonaro a rendu le mot « alimenté » par le terme portugais « potencializar ».

L’ex-ministre de l’Environnement de Lula, Marina Silva semble avoir parfaitement compris le sens de l’expression « potencializar » qui sonne selon elle comme un « aveu très grave ». Elle s’est exprimée sur Twitter et trouve cette déclaration suffisamment grave pour que Jair Bolsonaro en « réponde devant un tribunal ».

Bolsonaro coupable du jour du feu ?

Mais beaucoup s’interrogent sur ce que le président brésilien met dans son propos. Comment ne pas alors penser au « Jour du feu », une idée de plusieurs agriculteurs (plus de 200 !) qui soutiennent Bolsonaro et qui ont lancé des incendies coordonnés via WhatsApp pour prouver au président qu’ils travaillent en défrichant par la technique traditionnelle de la culture sur brûlis. Une initiative dont les autorités étaient informées et ont laissé faire. Une idée qui a davantage décuplé les incendies dans la forêt amazonienne. Bolsonaro, s’en culpabiliserait-il ?

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