La Chambre des représentants prenait mardi 29 octobre une décision historique en vue de reconnaître officiellement le génocide arménien. Mais ce mercredi alors que le projet de résolution était proposé devant le Sénat pour amendement et adoption, il n’avait pu réunir le consentement unanime du Sénat. Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du président s’y étant opposé.
Graham , l’homme du président
Le sénateur Graham serait l’un des alliés les plus fidèles de Trump au sein du groupe de Républicains, et l’une des voix les plus en vue en matière de politique étrangère au Congrès. Ce double avantage donnerait au sénateur une certaine influence sur les décisions de politique étrangère de Trump, bien que parfois Graham ait également critiqué certains mouvements inopinés du président, comme sa décision de retrait des troupes de Syrie.
Cette fois cependant, le sénateur faisait le jeu du président, en ralentissant l’adoption de la résolution. Car bien qu’il ait de manière véhémente critiqué la Turquie quant à son offensive sur les territoires kurdes, le sénateur Graham avait ce mercredi, aidé le président Donald Trump à ne pas fâcher un allié stratégique et probablement une carte maîtresse pour concurrencer l’influence grandissante de la Russie, dans la région.
Puisque la Turquie avait toujours rejeté le terme de « génocide » en ce qui concernait les arméniens, plus d’un millions, mort au cours de la guerre contre l’Empire Ottoman. Préférant plutôt parler de victimes de guerre et alléguant que les pertes auraient été importantes dans les deux camps.
Une heure seulement, avant la présentation de la résolution au Sénat le sénateur Graham, aurait été invité à la rencontre qu’avait eu à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump et son homologue turc, Recep Tayip Erdogan. A l’issue de la rencontre le sénateur déclarait que la conversation aurait été « franche et sincère, et j’espère qu’avec le temps, elle s’avérera productive ». Et votait contre l’adoption de la résolution.
une position critiquée
Une position tout de suite critiquée par le camp adverse. Le sénateur démocrate Bob Menendez qui avait porté la résolution s’était exprimé «Le Congrès des États-Unis ne peut rester les bras croisés et laisser la vérité sur le génocide être réduite au silence ».
Mais le pour le romancier américain aux multiples bestsellers, Chris Bohjalian, plus virulent, l’action de Graham serait « totalement dénuée de sens et méprisable ». Ajoutant à l’adresse du sénateur « Comment pouvez-vous vous opposer à une résolution reconnaissant le génocide? Parce que vous n’avez aucune boussole morale et placez la Turquie avant les États-Unis ».
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