Huawei au Canada : bannir ou ne pas bannir ?

Les enjeux de la 5G ne seraient pas uniquement technologiques, mais aussi commerciales et surtout militaires. Qui détenait donc la technologie, détenait la puissance et donc la suprématie. On comprend de ce point de vue que les puissances occidentales réfléchissent à deux fois avant d’accepter le déploiement sur leur territoire d’une technologie, dont une puissance étrangère serait pour l’instant détentrice, surtout si cette puissance était la Chine. Au Canada, les opinions sur la question seraient profondément partagées.

Trudeau dans l’indécision

La 5G grâce aux ondes millimétriques, ondes dont la fréquence serait comprise entre 30 et 300 GH, pouvait autoriser des débits dépassant les 10 Gigabits/seconde, soit près de 20 fois plus que l’actuelle 4G. De ce point de vue, on pourrait entrer selon des observateurs, dans une autre dimension de l’ère numérique.

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Et par conséquent le domaine du militaire ne pouvait être tenu à l’écart de cette révolution. Ce serait là que le bât blesserait,  car aucune des  puissances militaires occidentales, les USA et L’UE en tête, ne pouvaient « se permettre de laisser à d’autres qu’eux-mêmes le soin de gérer l’interconnection de leurs équipements ».

L’espionnage et le renseignement, seraient les motifs de la division de deux agences de renseignements canadiens sur la marche à suivre sur le bannissement préconisé par les partenaires du pays au sein de l’alliance « Five Eyes ». Selon le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le coût d’opportunité du rejet de la technologie chinoise se devrait d’être soigneusement évalué, alors que pour  le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) la technologie proposée par Huawei avaient des risques de cybersécurité bien trop élevés pour les intérêts du pays et préconisait le bannissement immédiat.

La question déjà cruciale en Octobre, au moment des élections fédérales au Canada, se poserait de nouveau avec acuité. Le premier ministre réélu, Justin Trudeau, recherchant la voie la plus diplomatique possible pour sortir des geôles chinoises, les deux ressortissants canadiens arrêtés en Décembre en Chine et accusés d’espionnage.

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