Jamais deux sans trois. Après la révision de la Constitution et la modification de la loi portant charte des partis politiques, les députés se penchent sur la modification du code électoral. Mais ce niveau, le consensus semble loin d’être trouvé entre les deux partis de la mouvance qui contrôlent le parlement.
Selon le journal Le Matinal, la pomme de discorde serait la question des 10% des suffrages exprimés. En effet, les députés du Bloc Républicain ne souhaitent pas qu’on exige des candidats 10% des suffrages exprimés au plan national pour être élus conseillers communaux, municipaux ou locaux lors des joutes électorales de 2020. Pour ce parti politique ce n’est pas du tout normal qu’on applique une telle disposition à des élections qui ont un lien direct avec la base.
Une plénière souveraine pour départager le BR et l’UP
Du côté de l’Union progressiste, l’autre formation politique du parlement, on soutient le contraire. Pour ses députés, cette disposition doit être considérée comme une innovation. Ce mercredi 13 novembre, une séance plénière est prévue à l’Assemblée nationale à Porto-Novo.
Après examen du rapport que les commissaires de la commission des lois vont lui soumettre, la plénière souveraine statuera donc sur cette disposition qui divise les députés de la 8e législature.
Charte politique et Code électoral au Bénin : une relecture pour se racheter ou un nouveau chantier d’exclusion ?
Signalons que ce parlement composé des partis politiques de la mouvance n’a pas habitué les béninois à de tels désaccords. Ils sont souvent d’avis pour voter à l’unanimité les projets de lois portés devant eux ou les propositions de lois qu’ils portent. La preuve, la loi portant révision de la constitution est passée comme une lettre à la poste de même que la loi portant modification de la charte des partis politiques.
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