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Nathalie Yamb : le nouveau visage du panafricanisme

Deux semaines après la rencontre de Sotchi entre la Russie et ses partenaires africains actuels et potentiels, l’onde de choc impulsé au sommet continuerait de se faire ressentir. Surtout pour Nathalie Yamb, la conseillère exécutive du candidat aux élections présidentielles de 2020 en Côte d’ivoire, Mamadou Coulibaly. La Conseillère, en réaction à son virulent discours sur les incohérences et les inepties de la France-Afrique prononcé à Sotchi, voyait ourdir contre elle une offensive de dénégation médiatique sur le Net.

Un discours qui a fait mal…

Vladimir Poutine avait mis les petits plats  dans les grands pour au moins médiatiquement donner une forte résonance à son sommet, chaine de télévision internationale et agence de presse. Le Kremlin, qui se dit prêt à s’engager avec l’Afrique à des conditions mutuellement bénéfiques, à l’inverse de l’Europe occidentale et des États-Unis qui perpétuaient une « tradition séculaire d’exploitation » de l’Afrique, avait tenu à ce que cela se sache.

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Mais visiblement l’une des plus grandes résonances médiatiques du sommet serait venue d’un cavalier pou plutôt d’une cavalière dans la délégation ivoirienne de Mamadou Coulibaly. Poutine ne pouvait que se féliciter d’avoir invité le présidentiable ivoirien de 2020, car le discours de sa conseillère Nathalie Yamb aurait bénéficié d’un accueil plus que chaleureux de la part des internautes africains.

« L’Afrique francophone est encore, en octobre 2019, sous le contrôle de la France (…) Force est de constater qu’après l’esclavage, la colonisation, les pseudo-indépendances, on ne nous a reconnu que le droit d’être libres, mais seulement au sein de l’enclos français » avait déclaré Mme Yamb, en l’occurrence au cours de sa prise de parole à Sotchi.

Nathalie Yamb, usant de chiffres, d’images et d’idées avait dit tout haut ce que  ce que pensait certainement tout bas les élites africaines et surtout francophones. « Nathalie Yamb démonte la France-Afrique » pouvait-on lire en manchette de nombreux articles en Côte d’ivoire, au Bénin, au Burkina, au Mali, au Niger et ailleurs.

Un succès, que selon la quinquagénaire suisse d’origine camerounaise, les autorités françaises essaieraient de réfréner voire de contenir. « Le Quai d’Orsay (…) essaie piteusement de réagir à mon speech » publiait-elle sur Twitter après qu’elle ait été « effacée » de Facebook, de Wikipédia et fichée S « persona non grata » par les services de renseignements français selon La Lettre du Continent.

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