Il y a trois mois déjà, que les frontières terrestres du Nigéria sont fermées pour lutter contre la contrebande, le siphonnage des produits pétroliers et le trafic d’armes selon les autorités nigérianes. Cette mesure du Nigéria n’a pas favorisé les transactions commerciales avec les pays limitrophes. Pour cela, plusieurs voix sont montées au créneau pour demander la réouverture des frontières.
Ce jeudi, du côté du Nigéria, une doléance a été encore adressée au gouvernement fédéral afin qu’il revoie sa position sur la fermeture. C’est John Isemede, un ancien Directeur général de l’Association nigériane des chambres de commerce (NACCIMA) qui a invité le gouvernement à reconsidérer sa posture. Il pense qu’avec la fermeture des frontières, le Nigéria est en train de violer des règlements et des accords de la CEDEAO qu’il a ratifiés.
L’ex-Dg doute des déclarations de la douane
Il a notifié aussi que les entreprises nigérianes pourraient être mises hors service s’ils n’arrivent plus à s’approvisionner en matières brutes dans les pays voisins. L’ancien directeur des exportations du groupe Dangote, Isemede a émis des doutes sur les chiffres évoqués par la douane à propos des bénéfices réalisés par le pays dans le cadre de la fermeture des frontières.
Fermeture des frontières : Un officiel nigérian invite Buhari à être plus ferme
L’ex-Dg de la NACCIMA a affirmé qu’on ne peut pas se baser sur les déclarations de certains producteurs de riz pour affirmer que la proscription de l’importation de cette céréale et la fermeture des frontières ont porté des fruits. Il s’est demandé par ailleurs, que si le gouvernement fédéral était sûr du fait que l’ouverture des frontières occasionne la contrebande, pourquoi après sa fermeture, on constate encore la présence de ces produits sur le marché dans tout le pays.
Il estime que personne ne peut venir de l’extérieur pour fournir des produits de contrebande aux nigérians. Il revient donc selon lui à l’Etat de s’assurer que ses services fonctionnent bien.
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