Une récente étude permet d’affirmer que 42% des Français musulmans se sont déjà senti discriminés au cours de leur vie. Un sondage qui n’a pas du tout été du goût de Marine Le Pen qui, invitée sur les plateaux d’Europe 1, a estimé que ces derniers pouvaient vivre « sans aucune difficulté » sur le territoire.
« Ils se sentent mal de quoi ? », s’est ensuite interrogée la patronne du Rassemblement national, estimant que ces derniers avaient tout à fait la possibilité de vivre leur vie sans ressentir la moindre discrimination, que ce soit à l’embauche ou autre. Mais alors, comment expliquer un tel score ? Selon le développement de son raisonnement, ce sentiment de persécution est palpable notamment à cause de celles et ceux qui font croire aux musulmans de France, qu’ils ne sont pas les bienvenus. Un processus qui, toujours selon elle, est utilisé par certains fondamentalistes, dans le seul et unique but de créer une sécession avec le reste des Français.
Une étude qui ne satisfait pas Marine Le Pen
L’étude elle, a été menée pour la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès. Selon les premiers résultats de cette étude, les personnes âgées de 30 à 40 ans, en âge d’acheter une maison ou de travailler sont plus souvent les victimes de discrimination, au même titre que les femmes, notamment voilées, qui sont plus souvent ciblées. Là encore, un constat qui énerve la présidente du RN pour qui être contre le voile n’est pas de l’islamophobie. Au contre, « je dis que ce sont ces gens qui sont dangereux et qu’il faut combattre » a-t-elle ainsi affirmé, assurant cependant qu’elle ne luttait pas contre une religion en tant que telle, mais contre le fondamentalisme islamique.
« Nous ne sommes pas des gens haineux »
Soucieuse de montrer que son parti politique n’est pas non plus « responsable » de certaines dérives, Marine Le Pen a profité de l’occasion afin de dresser un drôle de parallèle avec les électeurs RN. D’après ses chiffres, il n’y aurait eu qu’une centaine d’actes anti-musulmans l’an dernier, un chiffre qui n’a jamais été aussi bas. « Nous ne sommes pas des gens haineux, nous nous opposons au totalitarisme » a-t-elle ensuite lancé, affirmant que si ce sondage avait été réalisé auprès des électeurs RN, ils auraient été 80% à dire qu’ils se sentaient discriminés.
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