Propos de Macron sur l’OTAN : même Erdogan le critique

Des réactions continuent d’être enregistrées suite aux dernières déclarations du président français sur l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). En effet, après plusieurs autres chefs d’Etats, c’est le président turc qui s’est exprimé ce mercredi 13 novembre.

Comme on pouvait s’y attendre, Erdogan n’a pas apprécié les propos de son homologue français qui sont intervenus sur l’Otan à cause de l’offensive militaire que son pays mène en Syrie. Mais c’est curieusement Donald Trump qui s’est fait le porte-voix de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour dénoncer les propos de Macron.

« Inacceptable »

 A la faveur d’une visite de l’homme fort d’Ankara à la Maison Blanche, le président américain faisait remarquer aux hommes des médias lors d’une conférence de presse commune que le Turc n’était pas d’accord avec le président français.

 « Je pense que le président (turc) n’a vraiment pas apprécié (..) et je pense que beaucoup d’autres gens ont eu la même réaction » avait déclaré Donald Trump au nom de Recep Tayyip Erdogan. L’intéressé a simplement ajouté dans sa langue que s’était juste « Inacceptable ».

 Emmanuel Macron dans un entretien qu’il a accordé à l’hebdomadaire The Economist, dénonçait ouvertement l’opération militaire que menait cet allié de Washington. Pour le locataire de l’Elysée, cette opération de la Turquie, dans une zone où ses intérêts sont en jeu, est perçue comme une « une agression ».

Des propos radicaux selon Merkel 

« Vous n’avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’Otan et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l’Otan, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu » avait-t-il déploré avant de faire remarquer que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) était en état de « mort cérébrale ».

Ces propos avaient suscité une vague d’indignations dans le monde. La chancelière allemande était montée au créneau pour déplorer les propos radicaux de son homologue français. « Je ne pense pas qu’un tel jugement intempestif soit nécessaire, même si nous avons des problèmes, même si nous devons nous ressaisir » déclarait-elle lors d’une conférence de presse.