Tatiana Golikova, vice-Premier ministre russe est catégorique, la situation démographique évolue de manière catastrophique. En effet, pour la quatrième année consécutive, la Russie devrait perdre des habitants, près de 200.000, le nombre de naissances étant largement inférieur au nombre du décès. Un constat douloureux, d’autant que les autorités n’arrivent pas à trouver la parade.
À la fin de l’année, la population russe pourrait bien revenir sous le seuil des 147 millions d’habitants. Un chiffre impensable il y a quelques années. Cependant, un rapport de la Cour des comptes de la Fédération de Russie ne laisse que peu de place au doute et si les choses continuent d’évoluer de la même manière que ces dernières années, l’ONU estime que la population russe pourrait passer à moins de 100 millions d’habitants d’ici à la fin du siècle.
Un terrible déclin démographique
Une nouvelle catastrophe démographique pour la Russie, après celle traversée au cours des années 1990. À l’époque, le pays a traversé une grave crise au cours de laquelle le nombre de décès a subitement augmenté alors que le nombre de naissances a subitement chuté. D’ailleurs, il se pourrait que ce soit cette première crise qui soit responsable de la seconde. En effet, les jeunes de l’époque aujourd’hui en âge de procréer ne sont pas assez nombreux afin d’assurer le renouvellement générationnel. Résultat, la population chute.
Comment lutter ?
Outre ce constat auquel il est difficile d’apporter une réponse, la crise économique traversée par la Russie depuis 2014 n’aide pas du tout, les jeunes n’étant pas certains de leur avenir. Touchés économiquement, moralement, ces derniers n’ont pas pour objectif premier de fonder une famille. Enfin, les travailleurs venant du Caucase ou encore de l’Ukraine sont beaucoup moins nombreux, la situation n’attirant pas forcément les travailleurs étrangers.
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