L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), de ce 25 Novembre au 30 prochain organise sa rencontre annuelle des membres de l’institution. Au programme, la conduite à tenir quant à l’utilisation d’armes chimiques en 2018 en Syrie. Et sur ce point, les débats s’annonçaient houleux, puisque la Russie semblait vouloir défendre son allié Syrien, envers et contre tous f000
La Russie en avocat défenseur
Le 1er mars dernier, une mission d’enquête de l’OIAC publiait un rapport final concluant à l’utilisation d’un produit chimique toxique, probablement de la chlorine, comme arme le 7 avril 2018 à Douma, en Syrie. Un rapport intérimaire sur l’incident avait déjà été publié en juillet 2018. Une fois le fait confirmé, il fallait une enquête afin de situer les responsabilités. Et ce serait là que le bât blesserait au sein de l’OIAC.
Car la Russie, partenaire et allié au régime syrien de Bachar El-Assad, avait pesé de tout son poids pour contrecarrer les efforts internationaux visant à mettre sur pied cette commission d’enquête. Déjà au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, la Russie usant de son droit de veto avait bloqué la naissance de la commission d’enquête. Mais en juin 2018, l’OIAC contournait le problème en créant en son sein une commission spéciale.
Pour cette nouvelle rencontre annuelle, cette semaine, il était fort probable d’assister à une nouvelle confrontation Russie contre Bloc Occidental porté par les USA, la France et le Royaume Uni sur les incidences probables des résultats du rapport « de l’Equipe d’identification et d’enquête ». Un rapport qui devrait livrer ses conclusions courant février et Mars 2020.
Selon Fernando Arias, directeur général de l’OIAC, l’équipe chargée de l’enquête, serait également celle qui nommerait les coupables. Mais d’ores et déjà, M. Arias, avait déclaré que l’équipe de l’OIAC qui avait évalué la déclaration de la Syrie sur ses stocks de produits chimiques et ses installations ; après 22 séries de consultations avec des responsables syriens, avait encore à « clarifier des lacunes dans la déclaration initiale ». Mai pour la Russie, l’organisation se serait politisée et appelaient tous les parties, à «chercher à rétablir l’esprit de consensus au sein de l’OIAC».
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