À l’aube de la très attendue visite du président Erdogan à Washington, la Maison-Blanche a décidé de proposer un accord à la Turquie concernant la difficile et épineuse question des S-400 russes, récemment achetés par Ankara. L’objectif ici est de trouver un terrain d’entente afin de normaliser les relations entre les deux nations.
Dans les faits, au début du mois de novembre, une lettre a été envoyée par la Maison-Blanche, dans laquelle étaient énumérées diverses propositions concernant une nouvelle façon de collaborer. Un accord commercial de 100 milliards de dollars serait ainsi dans la balance, ainsi que diverses mesures visant à apaiser les tensions. Selon le Washington Post, les mesures proposées seraient sensiblement similaires à celles proposées au mois d’octobre afin d’empêcher la Turquie d’envahir le nord-est de la Syrie.
Washington tend la main
La question des S-400 reste toutefois la plus importante du dossier. En effet, il apparaît clair que rien ne se fera tant que les États-Unis et la Turquie ne trouvent pas un terrain d’entente sur ce sujet-là. Un haut responsable américain a d’ailleurs récemment insisté sur ce point, affirmant que tout objectif commercial bilatéral était suspendu aux progrès enregistrés concernant la question du S-400. Pour rappel, les États-Unis estiment que la Russie pourrait espionner et apprendre de ses technologies grâce à son système de défense.
Une visite des plus importantes
Aujourd’hui donc, la visite d’Erdogan permettra de tout remettre à plat. Le dossier a d’ailleurs divisé le Congrès américain puisque Donald Trump a souvent affirmé qu’il n’était pas favorable à des sanctions contre la Turquie alors que le Congrès lui, a plusieurs fois réclamé que des sanctions automatiques soient imposées à la Turquie après cet achat. À l’ordre du jour, la question de la Syrie et de l’offensive menée contre les Kurdes sera étudiée par les deux chefs d’État.
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