Mardi dernier l’armée nigérienne essuyait une de ses plus lourdes attaques depuis l’ouverture du front sahélien avec les djihadistes de Boko Haram faction d’Al-Barnawi. Une attaque suffisamment meurtrière pour inciter les responsables de l’Elysée, en marque de « soutien au peuple nigérien », à revoir le calendrier du sommet « Elysées-Sahel » prévue pour le 16 Décembre prochain à Pau. Un sommet auquel devrait participer le président nigérien, Mahamadou Issoufou, aux côtés de ses homologues du G5-Sahel.
Un sommet important attendu
Alors qu’en 2014, qu’ils décidaient d’un commun accord de coordonner leur actions sécuritaires et militaires pour mieux faire face à la menace djihadiste les pays du sahel, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, se regroupaient en un bloc le G5-Sahel et mettait sur pied en 2017 avec l’appui de la France, la Force conjointe du G5 Sahel. Une Task force sous-régionale aux objectifs sécuritaires clairs et précis: annihiler au plus vite la menace terroriste.
Seulement, le combat s’était avéré plus ardu qu’escompté. Et deux années plus tard, la menace terroriste était plus présente que jamais les attaques se multiplient à l’instar de celle du camp militaire d’Inates dans l’Ouest du Niger, mardi dernier qui aurait fait 71 morts dans les rangs des soldats nigériens.
Cependant, la France elle aussi, en tant que principal pourvoyeur occidental de contingent, aurait subi d’énormes pertes. Trente-huit soldats au total sur l’ensemble de ses missions dans la région, dont treize en une journée en Novembre dernier au Mali, au cours d’une collision entre hélicoptères.
Mais alors que de nombreuses voix au sein des états africains sahéliens concernés s’étaient élevés pour contester l’appui et la présence des troupes françaises sur leur territoires, le président Macron aurait-il jugé opportun d’organiser une rencontre entre l’Elysée et les états du G5-Sahel pour, rapporte la presse française, « clarifier leur position sur la présence militaire française au Sahel ».
Une rencontre qui avait été reportée pour 2020 à cause du drame d’Inates. Puisque selon un communiqué de l’Elysée, le président Macron après avoir exprimé « son soutien » et sa « solidarité » à son homologue nigérien, aurait discuté et approuvé avec Mahamadou Issoufou au cours d’un entretien téléphonique, de l’opportunité pour lui de « reporter au début de l’année 2020 la tenue » du sommet.
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