Le génocide rwandais qui s’était déroulé en 1994, avec au moins 800 000 morts selon les nations unies, continue de faire parler de lui dans la presse internationale. Suite à l’attentat réussi perpétré contre l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, un massacre des Tutsis minoritaires au Rwanda s’en était suivi.
Et depuis que le calme a regagné ce pays d’Afrique australe, plusieurs procès avaient eu lieu dans le cadre de ces heurts. Au cours des quatre premiers procès (2001, 2005, 2007 et 2009) qui s’étaient déroulés à Bruxelles, aucune qualification de « crime de génocide » n’avait été retenue. Cependant cette charge a récemment été retenue à l’encontre d’un rwandais qui aurait participé.
Une peine de 30 ans d’emprisonnement
Hier jeudi 19 décembre 2019, un rwandais âgé de 71 ans répondant au nom de Fabien Neretsé a été reconnu coupable, par la cour d’assises de Bruxelles, pour avoir participé au génocide des Tutsis en 1994. L’instance judiciaire l’a condamné non seulement pour « crime de génocide » mais aussi pour « crime de guerre » contre des victimes identifiées.
Dans la matinée de ce vendredi 20 décembre 2019, le procureur a requis 30 ans d’emprisonnement contre Fabien Neretsé. Il a relevé aux jurés « le caractère sans pitié » de ce dernier. Le procureur a également fait comprendre aux jurés « la gravité extrême des faits (…), cette volonté d’exterminer l’autre ».
Il avait perpétré des meurtres
Il est reproché à Fabien Neretsé d’avoir mis fin aux jours de 9 personnes à Kigali le 09 Avril 1994, et de deux autres quelques semaines plus tard dans des zones rurales. Parmi les victimes de Kigali, figurent trois personnes d’une même famille belgo-rwandaise à savoir : un tutsi Isaïe Bucyana, sa fille Katia âgée de 20 ans et sa femme Claire Beckers.
Que fait-il en Belgique s’il fait bon vivre dans sa région?