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Bénin : deux questions orales avec débat à l’ordre du jour (Plénière du Jeudi 26 Décembre 2019)

Les députés de la 8ème législature étaient en plénière ce Jeudi 26 Décembre 2019 à l’Assemblée nationale. Un seul point est inscrit à l’ordre notamment l’examen de deux questions orales avec débat. Le gouvernement s’est fait représenter par le ministre de la défense nationale, Fortuné Alain Nouatin.

Deux questions orales avec débat à l’ordre du jour de la séance plénière de ce Jeudi 26 Décembre 2019 à l’Assemblée nationale. La première question est relative à une fusillade enregistrée dans la commune de Dassa-Zoumè et est une préoccupation du député Jean-Eudes Okoundé. La deuxième question concerne l’incursion qu’auraient opéré certains éléments de la douane et de la police nigériane, formulée par le député Jean-Pierre Babatoundé.

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C’est une tradition à l’Assemblée nationale. Les questions orales avec débat relèvent de l’article 110 du règlement intérieur du parlement. Conformément à cette disposition, la question est posée par l’auteur et le gouvernement répond. Le député reprend la parole et d’autres députés peuvent réagir à la réponse du gouvernement.

A l’entame de la séance, le parlement a constaté l’absence du député Jean-Eudes Okoundé auteur de la question orale qui a trait à une fusillade enregistrée dans la commune de Dassa-Zoumè. La deuxième question est relative à l’incursion des éléments de la douane et de la police nigériane en terre Béninoise, le jeudi 14 novembre 2019, à Igolo dans la commune d’Ifangni et à Adja-Ouèrè. Ils ont emporté bien d’articles.

La réaction du gouvernement….

Les forces nigérianes ont vraiment fait incursion sur le territoire béninois répond le ministre de la défense nationale en remplacement de son collègue de l’intérieur empêché et à qui est adressée la question. Une trentaine d’agents de la douane et de la police du Nigéria ont emporté plusieurs dizaines de sacs de riz.

Après avoir déchargé les vivres sur le sol, ils sont revenus et ont constaté la présence des forces de l’ordre du Bénin. Le ministre des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du Nigéria au Bénin pour lui dire son indignation. La question de l’indemnisation des citoyens spoliés préoccupe le gouvernement.

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Incursion de la douane nigériane en terre béninoise : où étaient nos forces de l’ordre  

A un niveau plus élevé, indique Alain Fortuné Nouatin, les engagements ont été pris par les deux parties pour que cette situation ne se reproduise plus. Les commandants des unités frontalières sont appelés à s’associer aux élus locaux pour des actions beaucoup plus concertées.

Intervention des députés présents au parlement

Selon le député Jean-Pierre Babatoundé, les réponses apportées par le gouvernement ne sont pas satisfaisantes. C’est dommage. En 2018, alors maire de Kétou dit-il, une situation s’est produite à Ilara où des douaniers nigérians faisaient des incursions dans la commune. Ils ont investi les lieux et ont tiré à bout portant sur ceux qui ont osé s’opposer à eux. Il appelle par conséquent, le gouvernement à se préoccuper de la question.

« J’attends des réactions fortes, des signaux forts ». En ce qui concerne le mécanisme mis en place pour prévenir cet incident, le député suggère que des dispositions soient prises au niveau des frontières, en termes de défense de l’intégrité de notre territoire.

Le député Houngnibo n’est pas aussi satisfait de la réponse du gouvernement. Par rapport à l’indemnisation des victimes, il faut des actes tangibles ou tout au moins restituer les biens saisis avec brutalité. C’est une prompte réaction du Bénin en convoquant l’ambassadeur du Nigéria a fait savoir un autre député. Les démarches du Bénin sont convaincantes car cela témoigne de la souveraineté de notre pays.

Le député Démolé Moko salue le gouvernement pour sa prompte réaction. C’est un gouvernement qui tient à défendre l’intégrité du territoire. En ce sens, il suggère qu’il y ait plus de contrôle dans la partie nord-Bénin. C’est une situation qu’on ne peut trouver au Nigéria. Pour le député Eustache Akpovi, cela pose le problème de manque de capacité de surveillance du territoire.   

Plus de réponses laconiques se désole le président de l’Assemblée nationale face à la réaction du gouvernement sur la question. Néanmoins, il a salué le ministre de la défense pour sa présence et l’a exhorté à préparer une communication sur le sujet. Le 09 janvier prochain, le gouvernement sera encore face à la représentation nationale, a indiqué Louis Vlavonou.

Il s’agira des questions orales relatives au fonctionnement des écoles normales d’instituteurs face à la pénurie d’enseignants, à la situation des enseignants recalés, à l’insuffisance des salles de classe et au fonctionnement de la Sonacop.

Une réponse

  1. Avatar de Bito
    Bito

    Les députés de sang veulent faire la comédie, ils veulent enfin contrôler le gouvernement

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