Au Bénin, l’Assemblée nationale a adopté le jeudi 21 novembre dernier, une nouvelle loi portant statut de l’opposition. Mais le contexte actuel permet-il la mise en œuvre de ce texte ? Pour Nathaniel Kitti, enseignant de sciences politiques à l’Université d’Abomey-Calavi, la réponse est « non ».
« Les lois votées par l’Assemblée nationale qui restreignent les publications sur les réseaux sociaux, les manifestations publiques, enlèvent à l’opposition tout moyen d’action » estime l’universitaire qui pense qu’il faut tout remettre à plat. C’est-à-dire, « renégocier » ces différentes lois et permettre à l’opposition de s’exprimer sur les chaînes de télévision et d’avoir les moyens d’actions publiques qui sont des moyens démocratiques.
« L’opposition n’a presque pas accès aux médias »
En somme, il faut revoir les lois antérieures votées par l’Assemblée nationale, selon l’enseignant en sciences politiques à l’Université d’Abomey-Calavi. « Quand on fait l’état des lieux aujourd’hui, il est presque impossible à l’opposition d’animer la vie politique. L’opposition n’a presque pas accès aux médias » martèle-t-il au micro de la radio nationale (Ortb). Dans le même temps, la loi garantit cet accès aux médias, fait observer l’universitaire.
Pour rappel cette loi comporte 22 articles répartis en quatre titres. Il existait déjà un texte sur le statut de l’opposition avant l’adoption de celui-ci. Mais aucun parti n’avait voulu se déclarer comme étant de l’opposition.
Cette nouvelle loi corrigera cet état de choses parce qu’elle est plus attractive, estime le président de la commission des finances du parlement, le député Gérard Gbénonchi. Il était interrogé récemment par la radio Océan Fm.
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