Au Bénin, on attend plus, ou de moins en moins, la voix forte du président de l’Ong-Alcrer, qui résonnait régulièrement par le passé dans les médias. Martin Assogba a profité de son passage sur la radio nationale hier, pour expliquer ce qui paraît une baisse de forme dans son combat contre la corruption et la mal gouvernance au Bénin.
« Parce que nommé par la rupture, Martin Assogba ne peut plus être un acteur actif de la société civile contre la corruption et la mal gouvernance». Cette lecture que font bon nombre d’observateurs de l’actualité sociopolitique au Bénin n’est pas juste, à en croire l’intéressé. Selon l’acteur de la société civile, il n’y a plus tellement de la matière à dénoncer comme au temps des régimes passés.
La Criet a pris le relais
«La gouvernance d’aujourd’hui est nettement meilleure que celle catastrophique que je dénonçais», a défendu le président de l’Ong-Alcrer dans l’émission « 90mn pour convaincre », dimanche 15 décembre dernier. A l’entendre, il y a une certaine satisfaction en termes de réponse du gouvernement à la lutte contre la corruption.
Entre autres, Martin Assogba évoque la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Cette juridiction, selon lui, poursuit le combat qu’il faisait avec son Ong notamment contre les pratiques de corruption. « Nous avons une drôle de chance que le régime actuel qui nous gère a accepté notre cri de cœur par la mise en place d’un collège de magistrats qu’ils ont baptisés Criet », affirme Martin Assogba.
Outre cette satisfaction qui justifierait son silence, le président de Alcrer souhaiterait que d’autres Béninois puissent aussi prendre le relais de la lutte contre la corruption puisqu’il s’agit d’un combat pour l’intérêt commun. Notons que son passage sur l’Ortb s’inscrivait dans le cadre de la célébration des 25 ans d’existence de son organisation.
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