Brice Laccruche Alihanga : De bras droit d’Ali Bongo à la prison

Le divorce est visiblement consommé entre Brice Laccruche Alihanga et le président gabonais. Quelques jours après l’interpellation de l’ancien directeur de cabinet de la présidence gabonaise, il a été mis sous mandat de dépôt ce vendredi 13 décembre 2019. Une ribambelle de choses lui est en effet reprochée dans le cadre de l’opération mains propres initiée il y a quelques semaines.

« Détournement massif de fonds publics… »

Détournements massifs de fonds publics, blanchiment des capitaux sont autant de choses qui lui ont valu cette poursuite judiciaire. Au même titre que lui, d’autres figures jadis influentes au sein de l’appareil d’état gabonais étaient face au juge ce vendredi.

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Il s’agit en effet des anciens ministres gabonais du pétrole, de l’Économie et de l’Énergie. Noël Mboumba, Roger Owono Mba et Tony Ondo sont tous accusés de malversations financières, détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux en bande organisée, concussion et faux et usage de faux.

Déchu le 7 novembre…

Dans un passé plutôt récent, Brice Laccruche Alihanga qui est considéré comme le meneur de troupe dans cette affaire était l’un des hommes les plus influents de la présidence gabonaise.Alors que le président gabonais était hors du territoire national pour raison de santé, il se présentait en effet aux populations gabonaises comme un messager d’Ali Bongo.

Grande a tout de même été la surprise de toute l’opinion publique quand le 7 novembre dernier, il a été éjecté du système. Il avait été nommé au poste de directeur de cabinet de la présidence en août 2017.

Laccruche, habitué de ce genre d’accusations?

Il s’était fait remarquer par son activisme lors de la présidentielle de 2016. Il s’est également attiré l’inimitié de bon nombre de personnes tant au sein du régime comme dans les rangs de l’opposition gabonaise.

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Certains ténors de l’opposition avaient ouvertement déclaré à la presse que « des repris de justice » avaient profité de la maladie du président pour installer « la mafia au sommet de l’Etat ».

 Cette déclaration est en relation avec l’affaire de malversation financière qui avait éclaboussé Brice Laccruche Alihanga en 2013 alors qu’il était à la tête de la branche gabonaise de la banque BGFIBank.

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