Il y a 3 ans Patrice Talon, lors d’une tournée à Parakou, demandait aux béninois de « serrer la ceinture ». Cette expression devenue célèbre est semble-t-il d’actualité encore aujourd’hui. Les béninois selon toute vraisemblance continuent de « serrer la ceinture ».
De 2016 à aujourd’hui, leur situation ne s’est pas améliorée pour autant, constate Casimir Kpédjo. « Le taux de pauvreté (avoisine) les 70%. Le taux de chômage, nous sommes au-delà des 72% » déplore le journaliste économique invité hier mardi 10 décembre sur le plateau de l’émission 100% Bénin de Sikka TV. Il estime que le système de gouvernance a manqué de stratégie pour nourrir le peuple.
« Il ne revient pas au peuple de serrer les ceintures »
Le régime en place est venu avec des réformes qui ne sont en réalité que des mesures d’austérité alors que le pays n’était pas en crise, apprécie t-il. Pour lui, ceux qui doivent plutôt serrer les ceintures, ce sont les dirigeants. « Il ne revient pas au peuple de serrer les ceintures. Il revient aux dirigeants de serrer les ceintures » fait clairement savoir le journaliste économique.
Casimir Kpédjo : La dénationalisation d’entreprises ne relève pas du ressort du conseil des ministres
L’homme informe que les institutions comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale intègrent la réduction du train de vie de l’Etat dans le chapitre des recommandations après leurs différentes missions dans un pays. L’Etat béninois doit donc suivre ces conseils en réduisant son train de vie, estime Casimir Kpédjo.
Il s’offusque de voir des ministres être payés selon lui à 15 millions et des préfets à 5 millions. Pour lui, les gouvernants « se sont taillés la part du lion » . C’est aujourd’hui un groupuscule d’individus qui vit bien, de son point de vue.
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