Décision de la CADHP sur la CEI, le RHDP prend acte et invite l’opposition à faire de même

La nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) chargée de l’organisation des élections présidentielles de 2020 en Côte d’Ivoire, depuis l’adoption de la loi qui la consacre, n’a jamais fait l’unanimité au sein de la classe politique ivoirienne. Les critiques à son endroit montent de toutes parts. Les partis d’opposition ont estimé que cette commission est ‘’confligène’’ et va mettre la Côte d’Ivoire en feu puisqu’elle va proclamer les résultats de la présidentielle en faveur du pouvoir en place.

Pour cela, le 2 septembre 2019, plusieurs leaders de l’opposition notamment l’ancien président de la République Henri Konan Bédié et l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro ont adressé une requête à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) pour demander la suspension provisoire de la loi portant sur la CEI, le temps que la cour ne se prononce sur sa composition. En réponse à cette requête, la CADHP a rendu une ordonnance en date du 28 novembre 2019.

Publicité

La requête n’est plus d’actualité et sans objet

Dans cette ordonnance, la cour a rejeté la demande de suspension provisoire requise par les opposants selon la raison que, la commission a été déjà mise en place et donc la requête n’est plus d’actualité et sans objet désormais.

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a pris cette décision en attendant de se prononcer l’occasion de sa prochaine séance dont la date n’est pas encore connue sur le fond de la CEI. Après que la CADHP ait rendu publique son ordonnance, les avocats du PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) par le biais de Me Syi BI Goré, sont montés au créneau pour affirmer que le procès à toujours cours devant la CADHP, puisque la cour ne s’est pas encore prononcée sur la question du fond de la CEI.

La décision est définitive

Après cette sortie des avocats du PDCI-RDA, les avocats de l’Etat ivoiriens ont également organisé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont affirmé que la décision de l’institution d’Arusha est bien définitive. Postérieurement à ces différentes sorties, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), a affirmé que le parti au pouvoir a pris acte de la décision de la cour.

La qualité des réformes opérées

Il a invité à cet effet, l’ex-président Henri Konan Konan Bédié et ses alliés de l’opposition à prendre également acte de la décision en s’inscrivant hardiment dans le processus électoral pour que tout se déroule dans l’harmonie et la concorde en 2020. Le ministre de l’agriculture a également salué le chef de l’Etat, le président Alassane Dramane Ouattara « pour la qualité des réformes opérées suite à des consultations ouvertes, transparentes et démocratiques » répondant aux normes de la CADHP.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité