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Djihadistes de Syrie : l’annonce inquiétante d’un ministre français

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est voulu réaliste quant à la situation des djihadistes dans le monde. Dimanche 15 décembre, il était l’invité de « Questions politiques » sur France Inter. A l’occasion, Jean-Yves Le Drian a clairement déclaré que la menace terroriste de l’Etat Islamique (Daech) est toujours une réalité vivace dans le monde.

Suite au démantèlement de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak, plusieurs combattants de ce groupe djihadiste se sont retrouvés en prison. Un certain nombre de combattants djihadistes sont dispersés dans la nature. Tout ceci fait dire à Jean-Yves Le Drian que la menace terroriste que représente Daech n’est pas terminée. « Je trouve qu’on sous-estime beaucoup le risque et les dangers que représentent aujourd’hui les combattants djihadistes de Daech qui sont en prison », a déclaré le ministre français.

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Prêts à reprendre le combat

Le ministre français a rappelé que quelques 10 000 combattants du Daech croupissent dans des prisons. Des combattants dont certains sont de nationalité française, d’autres sont Belges, d’autres encore sont Syriens et Irakiens. Et tous ces combattants « sont prêts à reprendre le combat, parce que Daech n’est pas mort et existe aussi de manière clandestine en Irak », a signalé l’officiel français. Une situation des plus inquiétantes selon lui.

Juger les combattants là où ils ont commis leurs crimes

La situation de la soixantaine de Français détenus en Syrie préoccupe particulièrement le chef de la diplomatie française. Mais comme l’indique tout texte de droit français, « Les combattants français doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes. » Difficile donc de faire juger en France ces djihadistes.

Néanmoins, le ministre français dit avoir pensé à la possibilité de les faire juger via « un dispositif juridictionnel spécifique en relation avec les autorités irakiennes. » Malheureusement, la situation sécuritaire actuelle en Irak empêche d’envisager tout jugement en Irak à court terme. Mais il espère que ce problème sera réglé à moyen terme « dans le cadre du règlement politique global qui a commencé tout doucement à Genève ».

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