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La colère de l’Europe face aux sanctions américaines

L’Union européenne a décidé de hausser le ton. En effet, c’est par la voix d’Ulrike Demmer, porte-parole d’Angela Merkel, que l’Allemagne a été la première nation à pointer du doigt la décision américaine de sanctionner les entreprises ayant décidé de participer à la construction du gigantesque gazoduc Nord Stream 2.

Dans les faits, le gouvernement allemand a estimé que cette annonce relevait de l’ingérence d’autant que les entreprises européennes visées par les sanctions américaines, participent à une série d’activités légales. Une posture qui s’explique toutefois par le fait que l’Allemagne soit directement bénéficiaire du projet. En revanche, si certains gouvernements ont préféré se mettre en retrait du dossier, l’Union européenne semble être d’accord sur le fait que le gouvernement américain n’ait pas à s’intéresser aux affaires courantes. 

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Washington décide de faire pression

La question de la dépendance au gaz russe reste toutefois centrale en Europe. Ce gigantesque projet, qui viendrait confirmer l’hégémonie du Kremlin sur le secteur, tend à agacer certains pays. La Pologne par exemple, a confirmé par la voix de son agence de protection des consommateurs, vouloir enquêter sur les investisseurs du projet Nord Stream, ainsi que sur les répercussions de ce dernier. À ce titre, le président Trump, soucieux de ne pas laisser trop de libertés à la Russie, a confirmé qu’il souhaitait que des sanctions soient imposées aux entreprises travaillant sur ce projet de gazoduc.

L’Union européenne ne comprend pas

Une manière pour Washington de laisser planer son ombre sur l’Europe et les entités soucieuses de se rapprocher de la Russie. Enfin, le gouvernement américain a affirmé qu’il souhaitait également protéger l’Ukraine, 18 % de la consommation européenne annuelle de gaz transitant via l’Ukraine depuis la Russie. Résultat, la firme suisse Allseas se retrouve directement sanctionnée, cette dernière annonçant dans la foulée la suspension de sa collaboration sur ce projet. Une annonce qui a provoqué la colère de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, qui a estimé qu’un jour, Washington pourrait bien demander à quelqu’un d’arrêter de respirer tout en obtenant gain de cause.

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