La France veut redonner à ses troupes au Mali l’envie de continuer

La situation sécuritaire au Sahel est une priorité pour le gouvernement français. Après la mort de 13 soldats français de l’opération Barkhane, dans une collision d’hélicoptères le 25 novembre dernier, le chef d’Etat-major des armées (CEMA) le général François Lecointre a effectué une visite notamment à Gao au Mali du 11 au 13 décembre 2019, pour redonner à ses troupes l’envie de continuer à se battre.

Le CEMA a fait savoir qu’il a été très touché en voyant que les soldats qui perdent leurs frères d’arme au combat « sont encore plus déterminés ». Dans la ville malienne, le général a estimé que si un militaire hésite encore c’est que son supérieur hiérarchique n’a pas su lui expliquer le sens de la mission.

Il a parlé des Africains qui se sont battus dans les deux guerres mondiales

Le général Lecointre a également ajouté que si un soldat subsiste dans l’incertitude c’est peut-être aussi que son chef n’a pas misé sur son intelligence ou n’a pas jugé bon de le faire. Pour François Lecointre, il est important de connaître les motifs pour lesquels les troupes de la force Barkhane se battent, et sont disposées sur ordre « à donner la mort au risque d’y perdre la vie ». L’officier a indiqué que la France a une dette envers les pays du Sahel, tout en rappelant les Africains qui se sont battus en Europe et en France durant les deux guerres mondiales.

Le CEMA a effectué une descente au Niger

Dans la plus importante base militaire de l’armée française au Mali (Gao), le général Lecointre s’est par ailleurs entretenu avec les soldats qui ont perdu leurs camarades au combat. Le lieutenant et pilote d’un Tigre Adrien ainsi que le capitaine et chef de bord Julien ont réaffirmé leur détermination vis-à-vis de la mission.

Pour ces soldats qui ont volé la nuit de l’accident d’hélicoptères le 25 novembre, leurs « frères d’armes » disparus sont gravés dans leurs mémoires. Notons qu’au cours de ce déplacement le général Lecointre s’était également rendu à Niamey au Niger, pour rappeler le sens de l’opération Barkhane.

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