Candide Azannai, président du Parti Restaurer l’Espoir a tenu Lundi 16 Décembre 2019, une conférence de presse de clôture des treize (13) ans d’existence de son parti. Il a fait le tour d’horizon de l’actualité sociopolitique nationale. Le prochain chantier de toute la résistance reste dit-il, la sensibilisation des populations en vue d’actions non violentes et beaucoup plus organisées.
Devoir de résistance face aux dérives du pouvoir de la rupture, comment s’insurger efficacement contre le déni de l’état de droit. C’est le thème développé par l’ancien ministre de la défense lundi 16 Décembre 2019 au siège du parti à Cotonou. L’expulsion de l’ambassadeur, chef de la délégation de l’union européenne, l’adoption d’une nouvelle constitution, la fermeture des frontières, le sort des exilés politiques sont entre autres les sujets abordés par l’ancien député.
Les acquis démocratiques sont mis à rudes épreuves, selon Candide Azannai. En effet, le conférencier à l’entame de sa présentation a d’abord rappelé ce que devrait être la rupture et a indiqué que l’opposition, dès les premiers signes de la confiscation de la démocratie a tiré sur la sonnette d’alarme. Le besoin de protester ne cessera jamais, a-t-il fait savoir. Combien de temps encore ça peut durer ? Que se passera-t-il quand le peuple va s’organiser ? Qui peut parier du sort sur l’Etat de droit ?, s’interroge l’ancien ministre.
Les relations avec l’Union Européenne
Candide Azannai apporte son soutien à l’ambassadeur Oliver Nette, expulsé par le gouvernement pour raison de subversion. Il n’a jamais commis dit-il, un acte subversif. Le diplomate respectait les valeurs de l’union européenne. Bruxelles devrait suspendre ses relations avec le Bénin en raison de plusieurs faits dont la confiscation du pouvoir législatif, la rupture avec la démocratie. Le Bénin selon Candide Azannai, est un pays à risque et doit être déclassé de la liste des pays démocratiques.
La fermeture des frontières
Face à la mesure prise par les autorités nigérianes, le Président du parti Restaurer l’Espoir affirme qu’il doit y avoir la transparence dans les actions. Les raisons évoquées par le Nigéria avant toute réouverture des frontières ne devraient pas gêner le Bénin car soutient-il, le marché nigérian est irremplaçable. Le Nigéria n’a aucun projet de guerre contre le Bénin.
La résistance….
Pour Candide Azannai, la résistance appelle à deux types de format. La résistance violente et la résistance non violente. La résistance violente intègre la rébellion, ce qui n’est pas notre option. Avec la non violence, il y a des protocoles à respecter, des objectifs à définir, des stratégies à mettre en place, le financement et l’organe de pilotage. Il nous appartient d’aller parler au peuple, a martelé l’ancien allié de Patrice Talon.
Les prochaines élections
Pas question de se conformer à une loi, dit Candide Azannai parlant de l’obtention du certificat de conformité. Tous les partis qui existaient avant les législatives d’Avril 2019 doivent être rétablis car le parlement en place n’a aucune légitimité. Restaurer l’Espoir, à en croire Candide Azannai, prendra bel et bien part aux municipales et communales à venir. Patrice Talon n’est pas mon ennemi ; ce n’est pas ce qu’on avait dit. Notre résistance à son pouvoir est totale.
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